Dans ce genre de situation, les policiers sont en général sensibles et respectueux. Néanmoins, ils sont là pour faire leur travail et ils peuvent poser des questions aux personnes qui étaient présentes au moment de la mort et se renseigner sur l’état de santé du défunt. Si le suicide est évident, ils noteront la méthode utilisée et transmettront ces informations au médecin légiste. En revanche, si les policiers soupçonnent un tant soit peu que l’on a aidé la personne à mourir, l’interrogatoire va se renforcer. Vous êtes averti, soyez prudent. Les policiers ne sont pas vos amis, aussi sympathiques qu’ils puissent se montrer avec vous.
Faut-il dire que j’étais là ?
On demande souvent à Exit s’il est légal pour un proche d’être auprès d’une personne qui se suicide, par exemple pendant qu’elle boit son Nembutal. Nous leur disons qu’il n’y a pas de réponse légale claire. De toute évidence, votre présence auprès de votre être cher, si tel est son désir, est une bonne chose. Personne ne devrait mourir seul contre son gré. Et pourtant, ce qui est humainement bien n’est pas toujours ce qui est bien légalement.
Dans des pays comme les États-Unis, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande, il n’y a guère de jurisprudence pour vous aider à savoir si votre présence au suicide de quelqu’un : a) est une incitation au suicide ou une aide au suicide selon le droit pénal b) est un manquement au devoir de protection selon le droit
civil.
En règle générale, le devoir de protection ne s’applique que si vous savez, ou qu’il est évident, que la personne qui va mourir est atteinte de troubles mentaux altérant son discernement.