Le premier atelier s’est tenu en Australie, dans une maison de campagne isolée, celle de l’ancien ministre de la justice Kep Enderby. L’âge moyen des participants était de 80 ans, certains ayant bien dépassé 90 ans. Plusieurs d’entre eux étaient gravement malades.
Questions juridiques
Fabriquer sa propre « pilule douce » est une entreprise qui expose ses participants à de graves conséquences juridiques (des peines de prison et des amendes pouvant aller jusqu’à un demi-million de dollars). Dans la plupart des pays occidentaux, de nombreuses lois criminalisent la fabrication, la possession, la vente, la distribution et l’importation des drogues, des narcotiques et des psychotropes.
Les sanctions dépendent de la quantité de substance concernée, allant de deux ans de prison, avec amende, jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité. Le projet « Cacahuète » posait un problème juridique supplémentaire : si l’un des membres se suicidait en prenant la « pilule douce » fabriquée collectivement par le groupe, les membres restants pouvaient-ils être accusés d’avoir aidé cette personne à se suicider ?
Dès le départ, nous avions clairement spécifié que chaque membre du groupe ne fabriquerait QUE sa dose personnelle. Personne ne fabriquerait de « pilule douce » pour autrui. Personne ne vendrait une quelconque quantité du produit fabriqué. Et enfin, personne ne se verrait attribuer plus de 10g (la dose létale) du barbiturique obtenu. Tout surplus serait détruit.