en qualité de somnifères. A côté du Véronal, on trouvait le Barbital, l’Amytal, le Seconal, le Soneryl, le Nembutal et bien d’autres.
Ces barbituriques étaient hautement efficaces en tant que somnifères. Malheureusement, ils posaient un problème de taille: en cas de surdosage, l’un des effets secondaires pouvait être la mort. Le risque était encore accru si les comprimés étaient pris avec de l’alcool. De nombreuses célébrités ont ainsi trouvé la mort, délibérément ou accidentellement. On peut en citer quelques- unes : Marilyn Monroe, Judy Garland et Jimmy Hendrix.
Comprimés d’amylobarbital (Amytal) vendus comme somnifère
Les barbituriques comme drogues récréatives
Dans les années 1960, l’image des barbituriques se ternit encore quand on découvrit leur capacité à altérer l’humeur. On exploita alors leur effet dépresseur. En ajustant soigneusement la dose, on pouvait obtenir un agréable effet soporifique et calmant. On les appela alors des downers, des tranquillisants. On les mélangea souvent avec des uppers, des drogues stimulantes telles que les amphétamines. Cette pratique a fait fleurir de nombreuses expressions de rue pour désigner ces drogues : « Dames Rose », « Balles jaunes », « Cacahuètes », « Poupées » (des poupées Barbie) (Mendelson, 1980).