Selon l’expérience d’Exit, l’intérêt des médias est cyclique et souvent imprévisible. Les médias d’information s’emparent du Sarco, avec son programme de réalité virtuelle, dès son apparition à la « Funeral Fair » de 2018. C’est ensuite une trainée de poudre dans le monde entier. Le virus revient en août 2020 lorsqu’une une petite histoire satirique sort en ligne. Elle raconte comment l’État d’Hawaii, à l’annonce de nouvelles lois sur l’aide à mourir, s’est procuré 30 capsules de Sarco. L’histoire était fausse mais le Sarco a, encore une fois, largement retenu l’attention.
Mais la plus grosse tempête médiatique se déchaîne en décembre 2021, lorsque Swissinfo.ch publie un article annonçant que le Sarco a obtenu une autorisation légale d’utilisation en Suisse. En octobre 2020, un an plus tôt, Exit commandait à un éminent professeur de droit suisse une étude sur la légalité de l’utilisation du Sarco en Suisse. Le rapport du professeur ne relevait aucun obstacle juridique à son utilisation. Fin 2020, Philip parle de ce rapport avec un journaliste de Swissinfo. Pour des raisons inconnues, l’article reste au placard jusqu’en décembre de l’année suivante.
Une avalanche de titres sensationnels et fallacieux suit l’article de Swissinfo : « approuvé pour utilisation par les autorités suisses », « approuvé pour la production », « prêt à sortir », « obtient l’autorisation juridique des autorités suisses » et ainsi de suite. Au cours de ce déballage, de nombreux acteurs clés du mouvement mondial pour l’aide à mourir sont sollicités pour offrir leurs commentaires. Le Sarco ne fait pas l’unanimité, certains groupes voient une menace en la démédicalisation représentée par le Sarco.