que Sid s’est réfugié dans l’alcoolisme. Nous n’aimerions pas vivre ce traumatisme une deuxième fois et avons donc décidé de partir ensemble.
Nous n’avons pas d’enfants ni personne d’autre à prendre en compte.
Nous avons laissé des instructions afin que nous soyons incinérés et que nos cendres soient mélangées. Nous pensons qu’ainsi nous serons ensemble pour toujours.
Nous vous demandons de ne pas être tristes ou accablés de chagrin, mais du fond de votre coeur d’être heureux pour nous. Comme nous le sommes.
Sidney et Marjorie Croft
L’histoire des Croft illustre de manière privée un sentiment de plus en plus répandu chez certaines personnes âgées qui estiment qu’une belle vie devrait pouvoir se terminer par une belle mort si on le souhaite et quand on le souhaite. Avancer, comme l’ont fait nombre de professionnels de santé, que les Croft étaient « dépressifs » n’est que condescendance et banalisation de leur acte.
Une autre personne, Lisette Nigot, universitaire retraitée, a évoqué ce phénomène de « assez de la vie ». En 2002, Lisette aussi a mis fin à ses jours en prenant une dose mortelle de médicaments qu’elle avait accumulés au cours des années. Sa raison de mourir ? Elle déclarait ne pas vouloir arriver à 80 ans.
Lisette Nigot assurait qu’elle avait eu une vie belle et bien remplie et précisait savoir depuis toujours qu’elle ne voulait pas