Barbara. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une « condensation » d’acide malonique et d’urée et le nom est resté. Il a même eu son heure de gloire tristement célèbre (voir à la fin du livre : Mendelson, (1980). « The use and Misuse of Sleeping Pills- a Clinical Guide”. Pendant quarante ans, l’acide barbiturique n’avait pas grand effet. Il fallut attendre les chimistes Emil Fischer et Joseph von Mering : en ajoutant deux bras latéraux à la molécule, ils découvrent le puissant potentiel physiologique du composé. Et c’est alors que l’on a compris que les propriétés sédatives, hypnotiques et anesthésiantes du produit étaient dues à ces deux bras latéraux.
Le premier barbiturique di-substitué a été le Véronal. On a ajouté deux bras latéraux d’éthyle pour obtenir l’acide barbiturique diéthyle, un hypnotique/dépresseur faible que l’entreprise Bayer commercialisa en 1904 sous le nom de Véronal. Puis, le phénobarbital est à son tour disponible sur le marché en 1913 sous le nom de Luminal. Pendant la Première Guerre mondiale, alors que les marchandises allemandes faisaient l’objet d’un embargo, des chimistes américains ont profité de cette loi qui prohibait le commerce avec l’ennemi pour copier le travail des Allemands et fabriquer un acide barbiturique en y ajoutant leurs propres modifications.
Les barbituriques comme somnifères
Pendant la première moitié du XXe siècle, on a produit des barbituriques dans le monde entier. Le pic de production correspond aux années 1950. Il y avait alors plus de vingt marques de
barbituriques, vendus pour la plupart Comprimés de pentobarbital ( Nembutal) vendus comme somnifère