du suicide est une vision étriquée. Une vision qui nie la simple évidence et à mille lieues de ce que ressentent beaucoup de personnes âgées qui, en raison de l’allongement de l’espérance de vie, redoutent de devoir vivre plus longtemps et, souvent, plus malades que leurs prédécesseurs. Elles sont alors plus enclines à refuser la maladie et la faiblesse qui accompagnent inévitablement le grand âge. La vieillesse et le bien-être ne vont pas toujours de pair.
Grâce aux récits individuels, nous avons la preuve que le suicide rationnel se développe dans les sociétés occidentales avancées. Une étude canadienne récente, menées dans les milieux psychiatriques, a OSÉ suggérer que jusqu’à 30% des suicides seraient le résultat de décisions rationnelles. Ce qui laisse à penser que même la profession médicale pourrait bien être en train de changer son fusil d’épaule.
Sur le plan juridique, la question délicate tourne souvent autour de la capacité de discernement de la personne qui vient de se suicider. C’est pourquoi une lettre d’adieu peut être extrêmement bénéfique en soulignant les points suivants :
• Ma décision est le résultat d’une réflexion murie. • Cette décision est totalement personnelle. • Aucune pression extérieure n’a été exercée qui aurait pu influencer ma décision.
• Si je souffre d’une maladie grave, je le précise. • Je décris ma situation de telle sorte que tout être raisonnable puisse y être sensible et me comprendre.