Dans le monde entier la législation sur le suicide assisté est très limitée. En revanche les directives anticipées font l’objet d’une vaste législation. Presque tous les pays occidentaux possèdent maintenant des lois, ou du moins des lignes directrices, qui, en vertu de la Convention Européenne des droits de l’homme et des lois nationales, réglementent la prestation de soins médicaux lorsqu’une personne ne peut plus défendre ses propres intérêts. En général, ces lois autorisent aussi la nomination d’un défenseur, d’un mandataire ou d’un tuteur permanent. C’est la « personne de confiance » en France. Cette personne est légalement habilitée à s’assurer que les directives anticipées et les souhaits du souscripteur sont respectés et correctement mis en œuvre. À bien des égards, il peut être plus important de donner à un être humain choisi le pouvoir de défendre votre cause que de compter sur un document écrit. Nous avons tous entendu parler d’histoires d’horreur où le personnel médical a accidentellement négligé, ou délibérément ignoré, les directives d’une personne. Parfois, la médecine héroïque ne connaît pas de limites. Dans de tels moments, l’intervention d’un défenseur en chair et en os peut être capitale.
Bien entendu, vous ne choisirez pas une « personne de confiance » susceptible de céder à la pression médicale que ce soit en vue de continuer ou d’arrêter un traitement.