Introduction Les merveilles de la médecine moderne
Toute discussion sur les problèmes de fin de vie fait ressortir le rôle primordial que tient la médecine moderne dans ce domaine. Il ne viendrait
l’idée à personne de nier les énormes progrès accomplis par la médecine ces dernières décennies, l’allongement de l’espérance de vie et la qualité même de cette vie. Malheureusement, il y a le revers de la médaille. Par rapport aux générations précédentes, la probabilité est infiniment plus grande de devoir subir une mort lente dans la décrépitude du grand âge et de la maladie. La probabilité d’être maintenus en vie par un arsenal de technologies médicales de plus en plus sophistiquées est également beaucoup plus élevée.
Vivre plus longtemps peut être merveilleux, mais doit-on nous forcer à vivre quand nous sommes arrivés au stade où l’on en a tout simplement assez ? Il me semble que chacun doit avoir le droit de choisir, personnellement, entre une vie de bonne qualité et une lutte quotidienne et sans espoir face à la vieillesse et à la maladie.
Le vieillissement de la population
Il y a un siècle, l’espérance de vie était inférieure de 25 ans à la nôtre. Peu nombreux étaient ceux qui avaient l’occasion de réfléchir à la manière dont ils pourraient mourir. Les probabilités de mourir vite et sans trop attendre étaient plus grandes à cette époque. Les maladies infectieuses, par exemple, étaient très répandues. On s’estimait heureux d’être encore en vie passée la cinquantaine. L’introduction massive de mesures de santé publique telles que les égouts, la distribution de l’eau, l’amélioration de l’habitat et, bien entendu, l’avènement des