This page contains a Flash digital edition of a book.
Société Médias


Sonia Mabrouk LE JT DE 20 HEURES


EN LIGNE DE MIRE


Son ambition est d’être aux commandes d’un « JT du 20 heures » d’une grande chaîne de télévision. En attendant, Sonia Mabrouk, présentatrice vedette de Public Sénat, creuse son sillon. Portrait. Par Hichem Ben Yaïche et Pierre-Yves Castagnac


franco-tunisienne a réussi à s’imposer en entrant dans le cercle assez fermé des présen- tateurs-vedettes. La chaîne de télévision fran- çaise Public Sénat, qui l’a choisie en 2008, ne s’est pas trompée en misant sur elle. Depuis trois ans, elle y présente le journal télévisé de 22 heures. Elle interroge ses invités avec une fi nesse qui n’exclut pas une certaine fermeté, jouant parfaitement son rôle de contradicteur. « Pas de tabou, ou presque, tout à droit de cité », dit-elle pour justifi er sa méthode. Pour expliquer ce parcours, petit retour en arrière. Enfant, Sonia Mabrouk n’avait qu’une envie : enseigner pour trans- mettre un savoir. Elle se lance donc dans les études. D’abord, en Tunisie : HEC de Carthage, diplôme d’études approfon- dies (DEA), diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) puis, enfin, thèse à la Sorbonne, en France. Diplômes en poche, elle s’oriente vers l’en- seignement uni- versitaire à Paris et à Carthage. Un parcours sans fautes. Trans- mettre, expliquer, partager… cela


J 84 • NEW AFRICAN • Septembre - Octobre 2011


oli visage, yeux pétillants de vie, beau sourire, Sonia Mabrouk marque les téléspectateurs – et les décideurs – par sa réelle présence à l’écran. En l’espace de six ans, cette journaliste


procède d’un certain don de soi. Ce qu’elle aime, sans aucun doute ! Seul hic : le manque de variété et l’absence de renouvellement au quotidien. Certes, l’université est un lieu d’acquisition


des connaissances et de savoir, mais ses codes sont très – trop – formatés. Le caractère répétitif semble, au fond, ne pas convenir à son tempéra- ment. Or, Sonia Mabrouk a besoin de se mettre en équation. Cet équilibre instable, elle aime bien le vivre… pour aller plus loin, apprendre encore et toujours. Le choix qu’elle a fait corres- pond parfaitement à sa quête de liberté.


Journaliste à Jeune Afrique Très tôt, elle découvre qu’elle n’a pas qu’une envie, mais plusieurs, et ne veut pas les brider. Son goût pour l’écriture va la pous- ser, en 2005, à frapper à la porte de Jeune Afrique. Elle considère, à tort ou à raison, qu’il manque à cet hebdomadaire une dimension sociale. Un peu surpris, mais curieux, le fondateur du


les


De la presse écrite à la télévision Un jour de 2008, le téléphone sonne.


maga-


zine, Béchir Ben Yahmed, accepte de la recevoir par une journée d’hiver. « Tôt, très tôt… il faisait encore nuit »,


se


Au bout du fil, Jean-Pierre Elkabbach, journaliste français bien connu. Ayant lu une de ses interviews, il voulait la rencon- trer pour lui proposer de travailler pour la radio. C’est fi nalement un essai à la chaîne de télévision Public Sénat qui est décidé. Une semaine plus tard, Sonia Mabrouk y était engagée. « Passer de la presse écrite à la télévision s’est fait très naturellement. Je l’ai toujours vécu comme ça. Et même à la télé- vision, il faut savoir écrire… or l’écriture est mon fi l rouge. ». Et d’ajouter : « Je suis en per- manence aux aguets : radio, télévision, presse écrite… Je m’imprègne en permanence de l’actualité. Quand j’arrive au travail, je suis déjà en possession d’une partie des informa- tions. Cette base est fondamentale. Les dossiers sont travaillés tout le temps et en profondeur. »


souvient-elle. Par son aisance et son argu- mentation, Sonia Mabrouk réussit à passer l’épreuve de l’entretien, bien qu’elle ne soit pas journaliste. Il n’empêche : elle aura trois mois pour apprendre le métier « sur le tas », et convaincre. Elle y restera… trois ans ! De cette « expérience totale », où elle s’est exercée à toutes les formes et techniques d’écriture, elle a su faire émerger un autre versant de son talent : l’art d’informer. Travailler les dossiers en amont, véri-


fier et recouper ses sources, respecter les contraintes du temps et agir en permanence dans l’urgence. Une véritable école… de la vie aussi ! Sonia Mabrouk apprend très vite, s’adapte et se montre réactive. Cette expé- rience reste un repère essentiel dans son par- cours professionnel.


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88  |  Page 89  |  Page 90  |  Page 91  |  Page 92