compagnon sur le Net encourent de grands risques. Parce que ces femmes indignes sont tentées de mettre leurs hommes hors d’état de nuire ; soit par l’envoûtement, soit par l’élimination physique », se plaint un sociologue.
Le laxisme des autorités Les hommes aussi ont une part de responsabilité dans l’exode de leurs épouses. Selon les résultats d’une étude réalisée par des prêtres de l’Église catho- lique à Douala, 90 % des problèmes de couple sont causés par l’infidélité masculine. Au Cameroun, comme dans bien d’autres sociétés d’Afrique subsaharienne, l’infidélité de l’homme est normale ! « En dehors de son épouse, un homme normal doit avoir au moins une ou deux petites amies », soutient un quadragénaire. Il n’en faut pas plus pour comprendre pourquoi l’infidélité est répandue. Foncièrement déçues, certaines femmes, qui avaient promis
la fidélité à leur époux, se sentent obli- gées d’y renoncer. Ainsi, le nombre de femmes trompant leurs maris devient-il de plus en plus important. « Lorsqu’on venait de se marier, Pascal était fidèle et attentionné. Aujourd’hui, il semble plus attiré par d’autres femmes que par moi, son épouse. De plus, il m’a déshonorée en nouant une relation coupable avec ma copine. Je l’aime malgré tout, mais je crois avoir fait un mauvais choix. Je ne peux pas passer tout le restant de ma vie à me lamenter auprès de quelqu’un qui me fait souffrir. S’il plaît à Dieu, je vais trou- ver un nouveau compagnon sur le Net », regrette une jeune femme. « Je sais que certaines qui se rendent en l’Europe via le Net sont malheureusement prises au piège du proxénétisme. Elles sont astreintes à la prostitution, au profit de leurs prétendus maris », reconnaît-elle. Lorsqu’Internet est arrivé au Came-
roun, tout le monde avait salué la nou- veauté. On savait que ce nouvel outil
servirait essentiellement à s’informer de l’actualité dans les autres pays du monde, et à l’échange des connaissances. Il n’y avait que les Organisations non gouver- nementales et le clergé pour dénoncer les travers de cet outil de communication que l’on présentait comme vecteur de développement. Aujourd’hui, le revers de la médaille est bien visible : l’abandon de foyers fait des ravages. À force de contempler des images pornographiques sur la Toile, beaucoup de jeunes gens entreprennent prématurément des relations sexuelles. D’autres, obnubilés par l’amour de l’ar- gent facile, choisissent la cybercrimina- lité pour « duper les naïfs ». Personne n’est à l’abri. Face au laxisme des autorités, qui peinent à prendre des mesures d’ur- gence pour protéger les familles, le phé- nomène continue à faire des victimes et nombreux seront ceux qui, comme Aris- tide Nguekam, n’auront que leurs yeux pour pleurer. n
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