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TUNISIE INVESTISSEMENT Marina de Bizerte


UN HAVRE DE PAIX EN MÉDITERRANÉE


Le projet a failli capoter à cause de l’avidité de l’ancien clan au pouvoir en Tunisie, qui voulait se l’approprier. Mais grâce à la détermination de ses promoteurs, Kaïs Guiga et Moez Ben Zid, la marina de Bizerte, lancée par la société Bizerte Cap 3000, va voir le jour presque dans les délais : un havre de paix sur la pointe nord de l’Afrique, au cœur du bassin méditerranéen, à une ou deux journées de navigation de la plupart des ports de plaisance du nord de la Méditerranée. Par Ridha Kéfi, à Tunis


L


es travaux avancent à un rythme très satisfaisant sur les diverses composantes du projet », estime Moez Ben Zid, PDG de Marina Bizerte, qui nous a reçus au


siège de l’entreprise, dans le quartier des Berges du Lac, au nord de Tunis. Le chantier a débuté en mai 2009.


Il devait s’achever en septembre 2011 pour le port de plaisance, et un an plus tard pour la partie résidentielle, mais la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays a entraîné un léger retard dans les travaux. Le port de plaisance sera donc livré à la fin de l’année, La Croisette qui le borde, et la Résidence Nautilus, le seront à la fin 2012. Dans le vaste espace où travaille


l’équipe du projet, des maquettes de dif- férents formats et supports sont dispo- sées de part et d’autre. Ici, tout est dédié à la plaisance et à la dolce vita méditerra- néenne : le soleil, la lumière, le ciel clair, la mer limpide, et les yachts sillonnant la Grande Bleue, d’un port à un autre, à la recherche de sensations inédites et d’émotions fortes. Le bureau de Ben Zid est situé au


fond de la salle. Ingénieur diplômé de l’École polytechnique de Paris, ce ban- quier qui a travaillé à Londres pour J. P. Morgan et la Deutsche Bank, a rencon- tré Kaïs Guiga, entrepreneur et naviga-


16 • NEW AFRICAN • Septembre - Octobre 2011


teur au long cours, en 2005. Les deux hommes ont immédiatement sympa- thisé. Quand Guiga a parlé de son projet à Ben Zid, ce banquier familiarisé avec le montage de projets a tout de suite accepté, et sa carrière professionnelle a pris un autre tournant.


Kaïs Guiga a plusieurs succès à son


actif. Sa grande réussite, l’hôtel The Residence et son golf à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis, sont deve- nus une référence du tourisme haut de gamme en Tunisie. Avec 500 employés permanents pour 160 chambres, les clients sont assurés du meilleur des services. The Residence, l’un des rares hôtels à louer la chambre 250 euros par nuit, malgré la crise actuelle, est d’ailleurs réservé pour les deux années à venir. Autant dire que le luxe, et la plai- sance en est le nec plus ultra, n’a aucun secret pour Guiga. Sur un autre plan, le projet de la marina de Bizerte est commercialement très porteur : les bassins de « grande plaisance », dédiés aux méga-yachts se sont beaucoup développés au cours des vingt dernières années. Mais, malgré la crise économique, la demande reste très importante avec une hausse de 300 % par an. L’offre ne suivant pas, les places sont de plus en plus chères. Consé- quence : les plaisanciers payent pour


être sur liste d’attente. En France, on compte un déficit de 60 000 anneaux, or le pays projette de ne construire « que » 800 places en 2012. Très en deçà des besoins… Autant dire que la marina de Bizerte pourrait apporter à des centaines de plaisanciers la solution qu’ils espè- rent, ainsi qu’un cadre de vie agréable. Tous ceux qui connaissent Bizerte ont succombé au charme de la ville et de ses environs, à la richesse de la côte qui s’étend sur 1 200 km, et aux nombreuses attractions touristiques du pays. Située sur l’extrême pointe nord


de l’Afrique, Bizerte est au cœur de la Méditerranée, à 110 miles nautiques* de Cagliari, en Sardaigne ; à 130 de Trapani, en Sicile ; à 410 d’Ibiza, aux Baléares ; et à 480 miles de Monaco, sur la Côte d’Azur française. Les avan- tages économiques sont importants : les anneaux y coûtent 30 % de moins qu’en Europe. Idem pour les frais de mainte- nance, qui représentent, annuellement, jusqu’à 10 % du coût d’un bateau. « Les promoteurs du projet ont été


encouragés également par les infrastruc- tures préexistantes, notamment la digue construite par les Français, qui ont creusé le canal reliant la mer au lac de Bizerte, jadis port militaire construit sur le modèle de Toulon, au sud de la France », explique Moez Ben Zid.


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