Conçu pour accueillir les réfugiés somaliens fuyant la guerre civile, le camp de Daadab, au Kenya, héberge actuellement plus de 400 000 personnes, soit quatre fois plus que sa capacité d’accueil.
intrants agricoles appropriés (notamment des semences résistantes à la sécheresse, du fourrage et de l’eau pour l’élevage), et pour la surveillance et la lutte contre les maladies animales et végétales ». Elle fait valoir le rôle de la FAO dans la région à travers la coordination des interventions en cours pour neutraliser les effets de la sécheresse.
Des camps de réfugiés surpeuplés Une partie des secours est prise en
charge par des ONG. L’organisation britannique Oxfam dit avoir porté assis- tance à 500 000 personnes en Somalie.
« Nos programmes consistent à assurer les moyens de subsistance des plus vulnérables, fournir de l’eau potable, installer des équi- pements sanitaires et apporter une aide ali- mentaire d’urgence aux enfants souffrant de malnutrition », fait-elle savoir. Cette organisation s’engage à poursuivre son action dans les zones affectées par la sécheresse, malgré des conditions d’ac-
cès particulièrement difficiles. En effet, la guerre larvée entre le gouvernement de Mogadiscio et la rébellion islamiste, menée par le Chebab, compromet l’arri- vée de l’aide humanitaire dans les zones en proie à la sécheresse. Pour survivre, les populations se résignent à fuir. Un camp de réfugiés a été ouvert à
Kobe, en Éthiopie, les Somaliens qui y sont accueillis s’y disputent les rations de nourriture. À Daadab, au Kenya, deux Somaliens ont été tués début juillet au cours d’émeutes déclenchées suite à la démolition de structures illégales autour d’un point de distribution d’aide alimen- taire. Conçu pour accueillir les réfugiés somaliens fuyant la guerre civile, ce site héberge actuellement plus de 400 000 personnes, soit quatre fois plus que sa capacité d’accueil. Et au moins 50 000 personnes vivent à proximité. Au rythme actuel des arrivées, le camp de Dadaab abritera environ
450 000 réfugiés, selon l’organisation Médecins sans frontières (MSF). Les nouveaux venus portent sur leur visage les traces du voyage. « Beaucoup ont marché pendant des jours, sont épuisés, en mauvaise santé, en quête désespérée de nourriture et d’eau, arrivant dans un état pire que d’habitude », raconte Elisabeth Byrns, d’OCHA. Il y a plus de 20 ans, des images de la
famine en Éthiopie avaient fait le tour de la planète. Des stars de la chanson, aux États-Unis et en Europe, avaient com- posé des hymnes pour susciter la généro- sité du public. Aujourd’hui, par milliers, d’autres Éthiopiens et leurs voisins de la Corne de l’Afrique risquent à leur tour de mourir de faim. Loin des caméras et dans une grande indifférence. Plusieurs semaines après que l’exode des popu- lations a commencé, les organisations internationales, l’ONU et ses agences en tête, continuent à lancer des SOS. n
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