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Institution Union africaine


Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine.


« Il faudra du temps aux gouvernements pour prévoir, mobiliser et attribuer les fonds nécessaires au soutien de cette cause ». Le secrétaire exécutif de la Com-


mission économique pour l’Afrique (CEA) basée à Addis-Abeba, Abdoulaye Janneh, note en substance que dans de nombreux pays, les politiques natio- nales de promotion de la science et de la technologie sont caduques. La qualité de l’enseignement dans les domaines de la science et de l’ingénierie est également en baisse, en partie à cause du manque d’argent et d’infrastructures comme les laboratoires et les centres technolo- giques modernes.


Relancer l’enseignement supérieur Ce retard n’est pas essentiellement


d’action consolidé de l’Afrique dans le domaine de la science et de la techno- logie. Ce plan de l’UA et du secrétariat du Nepad a pour objet de soutenir les programmes de recherche et d’innova- tion technologique dans les domaines de l’agriculture, l’environnement, les infrastructures, l’industrie et l’éducation. Le plan prévoit 12 ensembles de projets de recherche, dont chacun a un objectif spécifi que, notamment l’utilisa- tion de la biodiversité, le développement de la biotechnologie, la protection et l’utilisation des connaissances africaines traditionnelles, le développement de ressources hydrauliques et énergétiques durables, la lutte contre la sécheresse et la désertifi cation, et la création d’entre- prises capables de fabriquer et d’adapter des équipements pour les nouvelles tech- nologies. Les dirigeants africains réunis à Malabo ne sont cependant pas parve- nus à un consensus sur le fi nancement du plan, initialement estimé à environ 160 millions de dollars sur cinq ans. Selon Jean Ping, président de la


Commission de l’UA, « L’Afrique ressent de plus en plus la nécessité de faire rapide- ment appel à la science et à la technologie pour dynamiser la productivité industrielle et agricole, garantir la sécurité alimentaire, enrayer les maladies, assurer l’alimenta- tion en eau potable et protéger l’environ- nement ».


62 • NEW AFRICAN • Septembre - Octobre 2011


Enrayer le fossé grandissant entre l’Afrique et le monde L’Afrique subsaharienne contribue


pour environ 2,3 % au PIB au niveau mondial, mais ne dépense que 0,4 % des sommes consacrées à la recherche et au développement, relève l’UA. Le conti- nent abrite 13,4 % de la population mondiale, mais ne fournit que 1,1 % des chercheurs scientifi ques de la planète. Il compte environ un scientifi que ou un ingénieur pour 10 000 habitants, alors que les pays industrialisés en comptent de 20 à 50. Le fossé scientifi que et tech- nologique entre l’Afrique et le reste du monde n’a fait que s’accroître au fi l des ans.


Parmi les plus sérieux obstacles aux progrès de la science et de la technologie en Afrique, on compte la diminution continue de leur fi nancement, le départ des personnes qualifiées pour d’autres pays, des niveaux d’alphabétisation trop faibles et le manque de femmes suivant une formation scientifi que. Par ailleurs, les résultats des recherches menées sont rarement exploités par les industries locales. « Déclarer une année de l’inno- vation scientifi que est un point de départ important, mais il faudra appuyer les tra- vaux de recherche pratiques pour attirer l’attention du public », explique Stephen Agong, directeur de l’Académie africaine des sciences basée à Nairobi. Et d’ajouter :


dû à un fi nancement limité. Il est dû au manque d’appréciation de la valeur de tels investissements. Ni les responsables politiques, ni même l’industrie africaine, n’apprécient à sa juste valeur le rendement des capitaux investis dans le domaine de la science et de la technologie. En raison de la crise économique des


années 1980, beaucoup de gouverne- ment avaient négligé leur enseignement supérieur. Pour Youssouf Ouedraogo, conseiller spécial du président de la BAD, la concurrence basée sur le savoir, dans une économie mondialisée, incite à reconsidérer le rôle de l’enseignement supérieur dans le développement et la croissance. L’enseignement supérieur pourrait renforcer le développement économique en permettant de brûler les étapes du développement techno- logique pour atteindre les niveaux plus élevés auxquels d’autres ont déjà accédé, enchaîne-t-il. « Les diplômés de l’enseigne- ment supérieur sont plus aptes et suscep- tibles de connaître les nouvelles technologies et de savoir les utiliser », note Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique. Pour elle, il faut donner à la technologie et à la science l’importance qui leur est due dans les processus de développement. « Il faut que l’Afrique fasse progresser la science et la technologie en s’associant avec d’autres pays en voie de développement comme le Brésil et l’Inde, des organisations interna- tionales comme la Banque mondiale et les pays bailleurs de fonds », a suggéré Lula Da Silva, ancien président du Brésil, invité spécial du 17e


sommet de l’UA. n


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