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ticiper à une émission de radio avant d’avoir la sienne, sur RFI. Il devient directeur d’études à l’EHESS en 1985. Il l’est tou- jours. « J’apparais même comme un vétéran ». De là, il participe à l’écriture


des histoires africaines, déplo- rant la qualité de l’enseignement de l’histoire en France. « L’ensei- gnement de l’histoire en France a dramatiquement régressé. Quand j’étais en terminale, l’Afrique était au programme. Même en primaire. Mais alors que l’Afrique est plus présente aujourd’hui, phy- siquement, culturellement, éco- nomiquement, on ne l’enseigne pas. Comment peut-on envisager l’histoire de France sans évo- quer l’Afrique ? Cette manière de réduire l’histoire de France à l’Hexagone est une erreur épisté- mologique et une faute politique grave dont on ne mesure pas les conséquences. C’est pourquoi je dis à mes collègues, ‘rappelez ces évidences jusqu’à la nausée pour que la France se reconnaisse telle qu’elle est, une nation qui ne serait pas ce qu’elle est sans l’Afrique.’ ». Aussi, rappelle-t-il le rôle


que doivent tenir les élites de la diaspora africaine. « Il y a une sorte de déperdition des savoirs chez les classes dirigeantes. Une ignorance flagrante. Le discours de Dakar, ni Chirac, ni Mitterrand, ni même de Gaulle n’auraient pu le prononcer. Pas même les hommes de la IIIe


République qui


étaient pourtant des colonisateurs. Il y a un rôle de vigilance à tenir à l’égard de nos dirigeants. La loi est quand même en notre faveur. La loi Taubira notamment, sur l’esclavage. La loi Gayssot contre le négationnisme. Même la loi de 2005 sur les aspects positifs de la colonisation, par le sursaut qu’elle a provoqué, a été en notre faveur. » Ce rôle de vigilance, de


défense des mémoires afri- caines, lui le joue pleinement et inlassablement, auprès des non-Africains et des Africains eux-mêmes qui, parfois, ont ten- dance à perdre la mémoire.


Business


JEAN-PATRICK MACKOSSAUD


Militaire, homme d’affaires


Franco-Gabonais, Jean-Patrick Mackossaud embrasse très jeune la carrière des armes. Avec le grade de lieutenant (Saint-Cyr – Saumur), il complète sa formation à HEC Paris, et à l’université Panthéon-Sorbonne. Aujourd’hui à la tête d’IBD Group, ce brillant homme d’affaires évolue avec aisance dans le monde de la politique, de l’économie et de la finance. Attaché à son pays, à la France et aux valeurs de citoyenneté, cet homme pressé prend aujourd’hui la plume et rend un vivant hommage à Charles N’Tchoréré, fils du Gabon et militaire français. Plus qu’un livre, un message de fraternité… Par Diane Cazelles


N


é en 1973 au Gabon, issu d’une famille de militaires, c’est un choix personnel et culturel qui l’amène en France dans les années 1990. Jean-Patrick Mackossaud entre au Lycée militaire d’Aix-en-Provence, où il effectue ses études de la seconde à la terminale. Après son baccalauréat, il choisit les classes préparatoires aux études de lettres : hypokhâgne puis khâgne. De 1994 à 1997, il étudie à l’École supérieure militaire de Saint-Cyr Coëtquidan et se spécialise à École d’application de l’Arme blindée et cavalerie de Saumur. Il quitte bientôt cette voie pour rejoindre


le civil. Le diplôme de Saint-Cyr lui ouvre les portes du troisième cycle, il complète alors sa formation dans les Grandes Écoles de com- merce et de management (Sup de Co, HEC) et s’engage dans une autre guerre, celle de l’économie contemporaine. Il acquiert très vite la maturité nécessaire et, après avoir tra- vaillé en tant que consultant dans plusieurs cabinets conseils, décide de créer sa propre entreprise.


Guerre économique En 2005, Jean-Patrick Mackossaud devient président-fondateur de IBD Group, cabinet international de conseil spécialisé dans le contentieux fiscal (Londres, Paris, Genève). Créé à Londres, ce cabinet se posi- tionne comme le spécialiste européen du conseil opérationnel en stratégie et réduction de coûts auprès des entreprises. Aujourd’hui, IBD Group intervient auprès de 2000 entre-


prises clientes et génère pour elles un profit de plus de 50 millions d’euros. La société compte plus de 50 collaborateurs répartis entre Paris, Marseille, Lyon, La Rochelle… Et dans un avenir proche, à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique. Depuis quelques années, d’autres recrutements ont permis un déploiement dans les pays en voie de développement pour des activités de conseils. Plusieurs bureaux devraient ouvrir cette année en Afrique centrale, au Gabon, au Congo, au Cameroun, et en Guinée. Les perspectives d’installation en Afrique de l’Ouest sont envisagées. L’expertise des prestations sera du conseil à valeur ajoutée dans une logique de sur-mesure en partenariat avec les entreprises. Depuis la phase d’audit jusqu’à la mise en application et au suivi des recommandations, les consultants participent à la gestion, au financement, à l’aide au transfert de techno- logie, à la recherche d’économie, au dévelop- pement… Ils s’engagent dans le tissu local sur des missions d’envergure nationale et internationale.


IBD Group intervient également sur le


conseil fiscal et juridique au travers de filiales telles IBD Commerce & Entreprises dédiée à la création, au développement et à la trans- mission d’entreprise, et Global Consulting Services consacrée à l’activité de « Business Development », couvrant ainsi toutes les problématiques liées au développement des entreprises. Ces mises en place de structures s’adressent aux PME/PMI, aux porteurs de


Septembre - Octobre 2011 • NEW AFRICAN • 77


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