Environ 10 millions de personnes sont affectées par la sécheresse en Afrique de l’Est. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, la situation risque de s’aggraver. Le spectre de la famine plane sur plusieurs régions de la Somalie, du Kenya et de l’Éthiopie. La malnutrition, qui a provoqué d’importants déplacements de populations, touche surtout les enfants. Mais en dépit de ce constat alarmant, la communauté internationale semble insensible. Les financements des programmes de secours se font encore au compte-gouttes. Par Samia Lokmane-Khelil
L
a Corne de l’Afrique est-elle frappée de malédiction ? Ses populations sont-elles appe- lées à mourir de faim à chaque fois qu’il ne pleut pas ? Le sort
de milliers d’enfants faméliques conti- nuera-t-il à faire l’actualité de cette région et à répandre dans le monde des images de désolation ? Cette fois, les scènes de détresse
les plus affligeantes proviennent de Somalie où le taux de malnutrition est le plus important de toute la Corne de l’Afrique. Dans ce pays, l’aridité du climat a fait grimper de manière verti- gineuse (+ 270 %) le prix des produits alimentaires. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les zones les plus sinistrées sont sous le contrôle des Che- bab, une milice qui combat le gouverne- ment central. « L’accès à cette région est difficile,
mais certainement pas impossible », fait savoir Mark Bowden, coordonnateur des Nations unies pour l’action huma- nitaire en Somalie. Fin juin, il a lancé un cri d’alarme, appelant la communauté internationale à intervenir d’urgence dans le pays pour apporter assistance aux
populations menacées de famine. « Si nous ne pouvons pas répondre rapidement et efficacement à la crise, de nombreuses personnes vont mourir de malnutrition », a-t-il indiqué.
La disette, la plus grave depuis une
vingtaine d’années, a provoqué un exode massif vers les pays voisins. Au Kenya, dans les camps de réfugiés où les Soma- liens affluent massivement, la moitié d’entre eux, les enfants surtout, souffre de malnutrition. Des organisations internationales, comme le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef font leur possible pour porter secours aux réfugiés. Mais leur contribution reste très insuffisante compte tenu du nombre croissant des mal-nourris. On estime que trois millions de personnes ont besoin d’une aide en Éthiopie. Le spectre de la famine menace aussi les pays voisins. Le gouvernement kenyan vient de déclarer « catastrophe naturelle » la sécheresse actuelle, et compte augmenter les importations de maïs pour nourrir les populations les plus touchées. Dans ce pays, les dis- tances pour chercher de l’eau ont doublé. Des conflits ont éclaté sur les ressources
Septembre - Octobre 2011 • NEW AFRICAN • 65
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