De gauche à droite : Ahmed Néjib Chebbi (Parti démocrate progressiste), Rached Ghannouchi (Ennahdha), et Moncef Marzouki (Congrès pour la République).
du fondateur du parti, Ahmed Néjib Chebbi, au premier gouvernement de transition démocratique est vivement critiquée, ainsi que le rôle qu’il a pu jouer dans la Tunisie faussement démo- cratique de Ben Ali. « Vous avez participé à cette mascarade démocratique en faisant croire qu’il y avait une opposition. » Si l’activisme des uns du temps de Ben Ali leur est reproché, l’absence des autres durant la dictature l’est aussi. « Je suis ravi de voir qu’autant de partis, de personnes, se mobilisent aujourd’hui pour l’instauration d’un pluralisme politique en Tunisie, observe un jeune homme, mais je ne peux m’empêcher de me poser la ques- tion : Où étiez-vous avant le 14 janvier ? » En exil, lui répondront certains. « Dans les associations, les syndicats, les partis poli- tiques français, nous n’avons cessé de porter la voix des milliers de Tunisiens opprimés », indique un militant du parti Baladi. La tension devient palpable quand le représentant d’Ennahdha prend la
parole. Cette fois, la salle est clairement divisée. Ses partisans sont là, en nombre. Les opposants sont encore plus nom- breux. Contrairement aux présentations précédentes, le porte-parole d’Ennadha va devoir répondre à plus d’une dizaine de questions. « La différence de traitement est flagrante, chuchote une jeune fille voilée. Pour les autres, nous n’avions droit qu’à deux questions. Là, ils se lâchent. Ce n’est pas juste. » Un état de fait qui reflète les nombreuses interrogations et inquié- tudes que suscite ce parti très controversé.
Un enjeu de taille Chacun expose les grandes lignes
de son programme, multipliant les promesses et engagements d’instaurer un État de droit, de relever l’économie nationale, d’en finir avec l’impunité et la corruption en mettant en place des garde-fous, de résorber le chômage, etc. La diaspora n’a pas été oubliée : chacun y va de son initiative pour faciliter les démarches administratives des Tuni- siens résidant à l’étranger, pour une meilleure gestion des devises envoyées au pays, encourager les investissements,
mieux les représenter… Peu à peu, on discerne nettement les partis les mieux organisés et les plus populaires. Rendez- vous est fixé au 24 septembre, pour un débat cette fois, un mois avant l’élection. Avec près de 600 000 personnes qui y vivent, la France compte la plus forte communauté tunisienne à l’étranger. Un électorat que les nouvelles organi- sations politiques cherchent à séduire. L’enjeu est de taille puisque sur les 273 sièges que comptera la future Assem- blée constituante, 10 seront réservés à la diaspora. Il s’agit donc de séduire cet électorat qui représente un dixième de la population tunisienne, et de lever des fonds. Mais avant tout, de se faire connaître.
Ennahdha est le premier à avoir
tenté l’expérience. Son dirigeant, Rached Ghannouchi, a fait le déplace- ment fin avril. Nabil, 33 ans, a assisté au meeting organisé en marge du Congrès de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), ce qui a assuré une forte audience au parti. « Je ne suis par sûr de voter pour eux, mais je les respecte. Ils ont été poursuivis, combattus, obligés
Septembre - Octobre 2011 • NEW AFRICAN • 13
Page 1 |
Page 2 |
Page 3 |
Page 4 |
Page 5 |
Page 6 |
Page 7 |
Page 8 |
Page 9 |
Page 10 |
Page 11 |
Page 12 |
Page 13 |
Page 14 |
Page 15 |
Page 16 |
Page 17 |
Page 18 |
Page 19 |
Page 20 |
Page 21 |
Page 22 |
Page 23 |
Page 24 |
Page 25 |
Page 26 |
Page 27 |
Page 28 |
Page 29 |
Page 30 |
Page 31 |
Page 32 |
Page 33 |
Page 34 |
Page 35 |
Page 36 |
Page 37 |
Page 38 |
Page 39 |
Page 40 |
Page 41 |
Page 42 |
Page 43 |
Page 44 |
Page 45 |
Page 46 |
Page 47 |
Page 48 |
Page 49 |
Page 50 |
Page 51 |
Page 52 |
Page 53 |
Page 54 |
Page 55 |
Page 56 |
Page 57 |
Page 58 |
Page 59 |
Page 60 |
Page 61 |
Page 62 |
Page 63 |
Page 64 |
Page 65 |
Page 66 |
Page 67 |
Page 68 |
Page 69 |
Page 70 |
Page 71 |
Page 72 |
Page 73 |
Page 74 |
Page 75 |
Page 76 |
Page 77 |
Page 78 |
Page 79 |
Page 80 |
Page 81 |
Page 82 |
Page 83 |
Page 84 |
Page 85 |
Page 86 |
Page 87 |
Page 88 |
Page 89 |
Page 90 |
Page 91 |
Page 92