à ce propos. Elle se souvient de son élection au conseil munici- pal et de la longue nuit du 4 mai où, au fil du dépouillement des bulletins de vote, elle a compris, surprise et fi ère, qu’elle faisait par- tie de la liste gagnante. Contraire- ment à son camarade bengali, qui a obtenu un siège grâce au vote massif des membres de sa com- munauté, Mouna doit surtout sa victoire aux électeurs britanniques.
« Les Algériens établis au Royaume- Uni ne comprennent pas l’utilité de se faire enregistrer pour aller voter. Or c’est de cette façon que les autres communautés se constituent en lob- bies », fait elle remarquer. En 1995, elle avait milité pour l’élection de Tony Blair. L’ancien Premier ministre britannique était un habitant d’Islington. Comme à l’accoutumée, elle avait fait du porte-à-porte pour diffuser le programme du Parti travailliste. Dans quelques années, elle
cédera son fauteuil de maire à un autre élu de sa formation en vertu du principe de la pré- sidence tournante. D’ici là, elle compte bien prouver à ses admi- nistrés qu’elle n’a pas usurpé son mandat. En ces temps de récession, sa tache s’avère encore plus ardue, les budgets sont ser- rés, mais elle compte la mener à bien. Comme toujours, elle entend avancer avec sa poigne légendaire.
Culture JOSÉ PLIYA
Directeur de la scène nationale de Guadeloupe
Béninois d’origine, José Pliya est le directeur de la scène nationale de Guadeloupe, haut lieu de diffusion et de création artistique. Un parcours atypique et passionné qui l’inscrit sur les dignes traces de son père, Jean Pliya, écrivain et homme politique béninois. Par Malika Roux, correspondante en Guadeloupe
B
asse-Terre. 14 heures, boulevard du gouverneur-général-Félix-Eboué.
« Tout mon théâtre. Toute mon écriture est traversée par la fi gure du père. Il a été à la fois une figure de grande admiration, mais aussi de grands conflits. Tous les enfants de stars vous le diront, c’est très compliqué d’être le fils de… », commence José Pliya. Entre deux mails et trois coups de téléphone, le directeur de la scène nationale de Guade- loupe conte son histoire. De Cotonou à la Guadeloupe, il a su apprivoiser son héritage : celui d’être le fils de Jean Pliya. « Un père universitaire, agrégé de géographie, homme politique, ministre, une très grande personna- lité. Ses œuvres sont étudiées dans les universités africaines. Le théâtre l’a rendu très populaire. Il a reçu de nombreux prix et distinctions ».
De l’Afrique Son enfance est africaine, successions
d’allées et venues entre le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et le Mali. « Les ami- tiés d’enfance se faisaient et se défaisaient au gré des mutations de mon père qui était coopé- rant. J’en garde une grande amertume. Cela a créé des blessures qui se retrouvent dans mon parcours d’écrivain et d’auteur ». C’est au Lycée français de Niamey que
sa passion pour le théâtre prend forme. Mais son attrait pour le jeu s’efface très vite pour faire place à l’écriture. D’abord à un jour- nal intime, puis des à historiettes, « pour me distinguer de mon père ». Sa première pièce Conspiration, est primée au concours théâ- tral interafricain de RFI.
À l’exil José Pliya poursuit des études de lettres
modernes à la Sorbonne. Après obtention du Capes, il enseigne quelques années dans le nord de la France. Mais, comme pour revenir sur le passé, il accepte de diriger l’Al- liance française de N’Gaoundéré (Came- roun). En 1998, il est finalement muté à la Dominique et fait ses premiers pas dans la Caraïbe. Là-bas, il participe au premier World Creole Music Festival et crée le pre- mier Festival de théâtre franco-créole de la Dominique. Puis, à la Martinique, il crée l’association d’auteurs Écritures théâtrales contemporaines en Caraïbe, qui compte 150 adhérents à ce jour, « une nouvelle géné- ration d’écrivains ». Dans les différents postes qu’il occupe à
l’étranger, l’écriture et la mise en scène n’ont cessé de l’accompagner. Le complexe de Thé- nardier est présenté en lecture publique au
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