Les grands entretiens
jeu ! Cette pression du résultat nous motive. Je connais bien mon pays et les Sénégalais sont quand même profondément justes. Quand nous allons sur le terrain pour nous rendre compte de l’avancée des travaux, nous pouvons constater la spontanéité des Sénégalais qui viennent vers nous pour nous encourager. En ce qui concerne la communication, nous sommes
encore dans un pays où l’administration avait pour habitude de « cacher des choses » au peuple. « Cacher » ? Le terme est impropre, je devrais plutôt parler d’une « culture du secret ». On ne communiquait pas, on était froid… Et pourtant, on avançait. C’est toute une culture qu’il faudrait changer. Aujourd’hui, tout le monde veut savoir tout et à n’importe quel moment. Dès qu’on a quelque chose à dire, on le met sur Internet. Cela fait le tour, que cela soit vrai ou non.
Chacun connaît votre volontarisme pour bousculer les inerties, mais de quelle manière avez-vous construit vos outils et mis en place le processus décisionnel pour un super-ministre comme vous ? Je ne crois pas qu’il existe de super-ministre. Lorsqu’on vous confie des responsabilités, il faut les assumer et être à la
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hauteur de la tâche. De mon côté, j’ai la chance d’avoir des collaborateurs aussi déterminés que moi pour faire avancer les projets. Nous avons la même vision et sommes très motivés et travailleurs. Maintenant, il faut savoir structurer des dossiers pour pouvoir ensuite les présenter et agréger un soutien franc et massif. Je pense qu’il est important de pouvoir rassembler des compétences autour de soi. Par exemple, pour Sénégal Airlines en particulier, nous avons été capables de mobiliser 17 milliards de
F.CFA. Les premiers investisseurs ne sont pas des étrangers, mais bien des Sénégalais. Ce qui prouve que l’avenir du Sénégal est entre nos mains. J’en suis convaincu. Je fais partie des gens qui pensent qu’il n’existe aucune limite… à l’exception du Ciel !
Dans ce travail, vous livrez-vous à l’autocritique ? J’écoute beaucoup. De même, je consulte mes collabora-
teurs régulièrement. J’ai la chance d’avoir des amis sincères sur lesquels m’appuyer et avoir des conseillers qui sont des experts dans tel ou tel domaine. Bien que ministre d’État, je considère que je suis simplement comme tout le monde… même si certains vous diront le contraire. Ce qui m’intéresse, ce sont les résultats. n
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