ÉTUDE
– effi cacité économique ? Source de risques ? Levier environnemental ? Quels volets de la Sup- ply Chain sont abordés – gestion des fournis- seurs ? Optimisation des fl ux de transport ? Il s’agit enfi n de jauger de la profondeur des élé- ments évoqués dans les rapports : sont-ils chif- frés ? S’inscrivent-ils dans une politique globale ou s’agit-il de coups d’éclat isolés, à la limite du greenwashing ?
C’est pour répondre à ces questions qu’un premier travail d’occurrence de mots a été mené, avec les recherches suivantes : « Supply Chain », « Logistic » (pour inclure « Logistics » ou « Logistical »), « packaging » (du fait d’une omniprésence de cette problématique à la première lecture), « freight » et « transport » (pour inclure « transportation »). Une analyse plus approfondie a permis d’établir
l’étude : la Supply Chain est en général plus sou- vent perçue, au travers des documents traités, comme un levier RSE que comme un levier de compétitivité de l’entreprise.
une typologie par champ d’activité, mais surtout de mettre en lumière des tendances de fond, qui seront exposées au cours du développement, et en conclusion de ce rapport.
La Supply Chain plus perçue comme un levier de RSE que de compétitivité
Dans la quasi-totalité des cas, la Supply Chain est abordée, dans le rapport annuel comme dans le rapport RSE. L’expression « Supply Chain » est présente en moyenne 27 fois dans l’en- semble des rapports. Cette moyenne doit toute- fois être ajustée à 23 occurrences si l’on exclut le rapport d’Inditex qui compte à lui seul plus de 150 occurrences.
Quand on s’intéresse au type de rapport, une tendance de fond se dévoile, qui s’est par ail- leurs confi rmée au long de ce travail : au sein des seuls rapports RSE, l’occurrence moyenne de l’expression « Supply Chain » est plus élevée qu’au sein des rapports annuels, et ce d’environ 20 %. Par ailleurs, pour les entreprises ayant un rapport RSE distinct du rapport annuel, l’ex- pression apparaît davantage dans le premier que dans le second dans 70 % des cas. C’est véritablement le premier enseignement de
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que la quasi-totalité des entreprises traitent cet aspect, bien que parfois de manière vague et générale. L’autre volet que l’on retrouve régulièrement est la dimension sociétale via le prisme des droits de l’Homme au sein des chaînes logistiques mon- dialisées. C’est particulièrement le cas pour les groupes utilisant de nombreux sous-traitants industriels à travers la planète. C’est d’abord la lutte contre le travail des enfants chez les four- nisseurs qui est régulièrement mise en avant par les industries textiles, ou celles se nourris- sant de l’exploitation de matières premières ou de cultures – industrie du tabac, minière ou chimique. Ainsi, Bayer présente minutieusement son programme de lutte contre le travail des enfants en Inde, donnant l’exemple des champs de coton le fournissant et exposant les résul- tats de ses contrôles, comparés d’une année sur l’autre. La sécurité des travailleurs est également largement évoquée chez Inditex, qui compte au nombre des entreprises pour lesquelles tra- vaillaient les sous-traitants du Rana Plaza, cet immeuble qui s’était effondré en 2013 au Ban- gladesh, tuant près de 1.200 personnes. Les évaluations sociales et autres contrôles impromptus sont particulièrement mis en avant, ainsi que les mesures correctrices et/ou de rétorsion. Le sujet semble traité avec sérieux chez ceux qui décident de mettre les droits de l’Homme en avant, dans le sens où les process de contrôle de leur Supply Chain sont décrits avec minutie et soigneusement chiffrés. On sent que la question est particulièrement sensible chez certaines entreprises, dont l’image a souffert de
Les aspects environnementaux et droits de l’Homme mis en avant On a vu précédemment que la notion de Supply Chain est plus régulièrement mentionnée dans les rapports RSE que dans les rapports annuels, ce qui laisserait à penser que la dimension envi- ronnementale de la Supply Chain est mieux intégrée au niveau de la vision stratégique de l’entreprise. Autrement dit que c’est la Direction RSE qui porte le sujet Supply Chain au plus haut niveau de l’entreprise. Si cela ne correspond naturellement pas à la réalité, c’est néanmoins l’impression laissée par la lecture de ces rapports. Ainsi, lorsqu’elle est abordée, la Supply Chain l’est systématiquement – mais non exclusive- ment – sous l’angle du développement durable. Le plus souvent, c’est évidemment la question des émissions de CO2
qui est détaillée. On notera
©ALEXSOL-FOTOLIA
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