ENQUÊTE Cosmétiques
une population plus jeune, comme c’est par exemple le cas de NYX ou Kiko Milano ».
Une concentration du marché La Supply Chain de la parfumerie sélec- tive a considérablement évolué au fi l des ans. « Alors qu’au début des années 2000 les boutiques indépendantes étaient pré dominantes, 3 grandes enseignes aujourd’hui représentent 70 à 80 % du marché. Le constat est similaire chez les fabricants. Ce marché s’est fortement
Laurent Penard, Président de Citwell
Dalla Muta, Directeur
Fabrice
Supply Chain Europe de Bolloré Logistics
concentré ces 6-7 dernières années et a adopté depuis peu les techniques modernes de Supply Chain utilisées dans les PGC (gestion d’entrepôt, de camions, des fl ux, prévisions, fréquence de livraison, mise en place de standards, etc.). La grande réalisation des 10 dernières années est la mise en place de logistiques massifi ées », développe Jean-Luc Jarrin. Au-delà de sa concen- tration, la limite fl oue entre industriel et distributeur est une autre caractéris- tique de ce marché. Avec l’apparition des marques distributeurs (Séphora, Nocibé, Marionnaud, etc.), les distributeurs sont devenus industriels. A l’inverse, les indus- triels sont aussi distributeurs à travers leur réseau de magasins en propre et plus récemment du canal Web. La parfumerie sélective a opéré le virage Internet et se familiarise peu à peu avec la gestion des rythmes de commandes très différents traitées en entrepôt. Ce à quoi s’est ajoutée depuis peu une « logistique de proximité » consistant à livrer les e-consommateurs depuis le stock d’une boutique voisine ou à traiter les fl ux Click-&-Collect. Ces nou- velles façons de faire requièrent une maî- trise fi ne du stock dans tous les magasins pour permettre des réservations fi ables et générer éventuellement du rééquilibrage entre plusieurs magasins. Cette quête de l’omni-canal
total est incontesta-
Jean-Yves Gras,
Supply Chain & Logistique Monde de Bolloré Logistics
Directeur
blement la nouvelle bataille du secteur sélectif. Au-delà de multiplier intempes- tivement les inventaires, méthode lourde et coûteuse, des projets RFID sont par exemple à l’étude.
Emmanuelle Gourbin, Directrice Juridique et Sociale
de la FEBEA
L’e-commerce, sujet d’actualité L’état des lieux du canal e-commerce a beaucoup évolué, notamment du côté des fabricants depuis 3 ans. L’ab- sence de la toile est jugée décalée en 2017. La grande majorité des fabri- cants ont ouvert leur site marchand mais les volumes peinent à décoller. « Après une forte progression, les ventes sur Internet dans le secteur cos- métique stagnent et dépassent diffi cile- ment les 10 % en France, chiffre Guil- laume Destouches. Et de poursuivre : L’offre Internet s’est développée sur le même modèle que l’offre tradition- nelle de distribution avec par exemple des conditions de retour strictes. Dans l’idéal, il devrait être possible de com- mander plusieurs produits en ligne et
66 N°111 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JANVIER-FÉVRIER 2017
de retourner ceux qui ne conviennent pas. Autant l’offre Internet peut être riche pour aider le client à choisir un produit selon une multitude de critères (par exemple la composition si on est allergique à un produit), autant l’offre de distribution manque de différencia- tion par rapport aux échantillons et conseils magasins. Une réfl exion pour- rait être menée sur la possibilité d’en- voyer des échantillons ou des testeurs au préalable adaptés (plaque de rouge à lèvre, échantillon de parfum, etc.) ». Autre diffi culté évoquée par Laurent Penard : « Le modèle à adopter pour gérer le Click-&-Collect qui requiert de la surface et du personnel disponible en magasin. Cela est particulièrement délicat pour des petites boutiques où ne travaille qu’une seule personne. La diffi culté est exacerbée pour les fran- chisés pour lesquels se pose une pro- blématique de rémunération ». « Il ne s’agit pas forcément d’un relais de croissance mais a minima d’un moyen de ne pas perdre des parts de marché », analyse Fabrice Dalla Muta, Directeur Supply Chain Europe de Bolloré Logis- tics. Et Jean-Yves Gras de préciser : « Les marques se positionnent à pré- sent sur ce canal pour certaines d’entre elles en rachetant par exemple des pure players, comme l’a fait l’Oréal, ou en créant des marques nouvelles dédiées ». S’agissant des confl its potentiels avec les distributeurs frileux à la perspective de voir leur fournisseur vendre direc- tement en ligne, la majorité de la pro- fession s’accorde à dire que les diffé- rentes parties prenantes sont à présent conscientes d’évoluer dans un environ- nement d’interdépendance. Concernant la distribution des produits vendus en ligne, « elle est souvent externalisée lorsque les volumes sont faibles. L’en- trepôt amont stocke les produits pour l’ensemble des canaux et sous-traite la préparation web et la distribution chez un spécialiste », décrit Guillaume Des- touches. Par ailleurs, les pure players de la cosmétique en ligne, enregistrant des niveaux de croissance plus élevés (voir aricle « Feelunique » page 72), ont été
©DR
©BOLLORÉ LOGISTICS
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