MANAGER DU MOIS Yvan Directeur Supply Chain
« Notre organisation est devenue matricielle » Il se définit lui-même
très modestement comme autodidacte en matière de Supply Chain Management. Mais Yvan Nambotin en connaissait déjà tous les rouages de l’intérieur : flux amont, entrepôt, production. C’est tout en douceur, avec subtilité, pragmatisme et diplomatie, que cet homme de 48 ans insuffle depuis cinq ans une vision Supply Chain au sein de Grosfillex. « C’est un travail collectif », aime-t-il à rappeler, en rendant hommage à son équipe, mais aussi aux autres services de l’entreprise avec lesquels la Direction Supply Chain travaille de concert.
Supply Chain Magazine : Depuis quand existe-t-il une Direction Supply Chain chez Grosfillex ?
Yvan Nambotin : L’origine remonte à janvier 2007. La Direction Générale avait la volonté d’apporter une réponse organisationnelle à des pro- blématiques court terme constatées dans le fonctionnement de l’entre- prise, notamment en matière de transport. Sur un plus long terme, c’était aussi une façon de préparer l’avenir, en se dotant d’une organi- sation capable d’accompagner les besoins de nos clients et en centrali- sant un certain nombre d’activités qui étaient auparavant réparties dans différentes divisions (produits de construction, produits d’extérieur, produits d’intérieur).
80
TMS DDS Shipper de DDS Logistics, avec toute une formalisation de la relation avec les fournisseurs.
SCMag : Quelles étaient ces probléma- tiques court terme à résoudre ? Y.N. : Historiquement, l’entreprise était composée de trois divisions pra- tiquement autonomes en matière de Supply Chain, alors que paradoxale- ment, nos clients étaient plutôt « transverses », notamment les GSB (Grandes Surfaces de Bricolage) qui nous achètent aussi bien des fenêtres que du mobilier, des bacs à plantes ou des produits d’intérieur. Il y avait cette volonté de vision globale qui partait d’un besoin de répondre mieux aux attentes de nos clients. La première étape a donc été de décloi- sonner et de regrouper la fonction transports au sein d’un même envi- ronnement puisque derrière, il pou- vait s’agir d’un même client commun à plusieurs divisions. C’est ce qui a conduit au projet Hermès, que nous avons démarré dès 2007.
SCMag : C’est une conception de la Supply Chain très orientée vers le service client plus que vers l’optimisation des ressources et des stocks ? Y.N. : Mais les deux ne s’opposent pas ! Il y avait non seulement la volonté de préparer l’accompagne- ment de nos clients, mais aussi celle de répondre à des problèmes d’orga- nisation et de processus. Nous avons été accompagnés et guidés dans notre réflexion par le cabinet de conseil Citwell. Pour le projet Hermès par exemple, nous nous sommes aperçus que pour améliorer la per- formance de nos organisations internes, il faudrait mettre en place un outil mutualisé, en l’occurrence le
N°59 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2011
SCMag : Quel bilan tirez-vous du projet Hermès ? Y.N. : Le travail de rationalisation et de contractualisation du panel four- nisseurs a été effectué. Nous ache- vons de déployer quelques modules opérationnels, comme la traçabi- lité, l’affrètement automatique ou l’optimisation de remplissage des camions. Et nous continuons d’opti- miser, car l’environnement évolue en permanence (nouveaux réseaux, nou- veaux segments, nouveaux pays). C’est un projet qui par essence est « condamné » à s’adapter. Côté clients, cela a permis d’apporter des réponses à certaines attentes, je pense notamment à la grande distribution avec le déploiement de solutions cross-dock. La mise en place d’outils nous a aussi permis d’avoir une meil- leure visibilité sur nos coûts, et donc d’apporter « plus d’accompagnement » dans l’évolution de nos solutions logistiques. Quand il s’agit de discu- ter de nouveaux schémas directeurs avec nos clients, nous sommes désor - mais capables de leur fournir dés élé- ments factuels pour mieux en éva- luer la viabilité. Le Reporting sur les coûts nous a aussi permis de travail- ler notre compétitivité, notre renta- bilité, et d’accompagner nos com- merciaux dans leur stratégie.
SCMag : Le périmètre du projet a-t-il évo- lué depuis le lancement ? Y.N. : Dans le cadre du projet trans- port, nous avons mis en lumière un certain nombre de « pré-requis » d’actions à réaliser dans d’autres ser- vices, notamment le commercial et le marketing. Nous avions le choix
©GROSFILLEX
Page 1 |
Page 2 |
Page 3 |
Page 4 |
Page 5 |
Page 6 |
Page 7 |
Page 8 |
Page 9 |
Page 10 |
Page 11 |
Page 12 |
Page 13 |
Page 14 |
Page 15 |
Page 16 |
Page 17 |
Page 18 |
Page 19 |
Page 20 |
Page 21 |
Page 22 |
Page 23 |
Page 24 |
Page 25 |
Page 26 |
Page 27 |
Page 28 |
Page 29 |
Page 30 |
Page 31 |
Page 32 |
Page 33 |
Page 34 |
Page 35 |
Page 36 |
Page 37 |
Page 38 |
Page 39 |
Page 40 |
Page 41 |
Page 42 |
Page 43 |
Page 44 |
Page 45 |
Page 46 |
Page 47 |
Page 48 |
Page 49 |
Page 50 |
Page 51 |
Page 52 |
Page 53 |
Page 54 |
Page 55 |
Page 56 |
Page 57 |
Page 58 |
Page 59 |
Page 60 |
Page 61 |
Page 62 |
Page 63 |
Page 64 |
Page 65 |
Page 66 |
Page 67 |
Page 68 |
Page 69 |
Page 70 |
Page 71 |
Page 72 |
Page 73 |
Page 74 |
Page 75 |
Page 76 |
Page 77 |
Page 78 |
Page 79 |
Page 80 |
Page 81 |
Page 82 |
Page 83 |
Page 84 |
Page 85 |
Page 86 |
Page 87 |
Page 88 |
Page 89 |
Page 90 |
Page 91 |
Page 92 |
Page 93 |
Page 94 |
Page 95 |
Page 96 |
Page 97 |
Page 98 |
Page 99 |
Page 100 |
Page 101 |
Page 102 |
Page 103 |
Page 104