DOSSIER Optimisation de tournées
dans le cas par exemple où les camions revien- nent au dépôt à la mi-journée, comme dans la livraison des produits médicaux par exemple », considère Patrick Chauvel, Responsable Commer- cial du Marché Mobilité de Geoconcept. C’est notamment ce que réalise aujourd’hui le distributeur Belge Delhaize (voir page 76). En revanche, dans les activités de livraison (contrairement à la main- tenance par exemple), il paraît difficile d’envisa- ger de modifier les tour- nées en cours de route, pour répondre à une nou velle commande, à partir du moment où la marchandise a été pré- parée et chargée dans
le véhicule le matin pour des clients spécifiques. A moins de transporter des produits très géné- riques, comme des bouteilles de gaz, ou de com- biner dans la même tournée des activités de livraison et de collecte. On retrouve ce cas de figure par exemple dans le transport de colis express : quand un colis est ramené au dépôt avant une certaine heure, il peut emprunter un
Directeur des technologies chez Brake France
Gilbert Mazet,
Chez Brake France, il est Directeur des technologies. Mais Gilbert Mazet sait garder les pieds sur terre face aux perspectives de gains que pour- raient lui offrir le couplage étroit entre les outils d’optimisation de tournées et l’informatique embar- quée. « La question est : jusqu’où faut-il investir pour chercher à optimiser de façon théorique ? Si l’outil actuel gère 80 % des problèmes, cela me va déjà
très bien », indique-t-il. Le grossiste et distributeur de pro- duits frais et surgelés (540 M€ de CA en 2010, 43.000 clients en France en RHF et bouchers traiteurs) s’appuie sur la solution PTV Loxane Optimum pour optimiser les 6.200 livraisons quotidiennes de ses 440 camions bi-tem- pératures, qui partent chaque matin d’une quarantaine de sites de distribution dans l’Hexagone. Même si un calcul global des gains reste encore à effectuer, le bilan est déjà très positif. « Sur l’un des sites, nous avons réalisé un gain de plus 5 % en km annuels, ce qui n’est pas négligeable quand on sait que chaque pourcent gagné représente tout de même 45.000 € d’économies sur le gasoil ! ». Une fois calculées, les tournées sont « importées » dans les véhicules via une carte SD insérée dans les terminaux d’informatique embarquée de PTV (Tour Assistant et Truck Navigator). En fin de visite, les coordonnées géopolaires des lieux de
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moyen de transport plus économique (la route, par rapport à l’aérien) pour être livré au client le lendemain. Du coup, la collecte en cours de tour- née de livraison peut donner lieu à des calculs complexes d’optimisation en « temps réel ».
Pas de généralisation en vue
Il est clair que ce couplage entre les outils d’opti- misation de tournées et l’informatique embarquée est encore loin d’intéresser tous les logisticiens. Heppner par exemple a testé un outil d’optimisa- tion de tournées pendant quelques mois avant de jeter l’éponge, considérant que les efforts à faire en matière de formation et de maintenance étaient supérieurs aux gains, par rapport à un fonctionnement « à la main » des organisateurs de tournées. « En revanche, nous avons le projet d’équiper mi-2012 les 600 véhicules de nos 11 plus grosses agences de terminaux embarqués, avec géolocalisation, dont nous nous servirons pour mieux maîtriser l’optimisation des tournées et réduire le nombre d’appels téléphoniques sur les confirmations de livraison », nous révèle Phi- lippe Cardot, Directeur des transports terrestres chez Heppner. Par ailleurs, un risque d’échec de ce genre de projets est lié à l’insuffisante prise en compte de l’aspect humain (voir encadré ci-des-
L’aspect humain ne doit jamais être perdu de vue
livraison, enregistrées sur le terrain, sont extraites de la carte SD pour enrichir les données clients de l’ERP (SAP R3), souvent basées sur l’adresse administrative, et ainsi servir à affiner les prochains calculs d’optimisation de tournées. Le déploiement, débuté à Lille en 2005, ne s’est achevé que cette année sur la totalité des sites. Gilbert Mazet ne cache pas que l’accompagnement au changement a pris plus de temps que prévu. « La première réaction des chauffeurs livreurs, c’est de se dire qu’ils auront moins d’heures supplémentaires à la fin du mois, même si, une fois le change- ment effectué, ils y voient maintenant des avantages en termes de qualité de vie, de pénibilité ». Avec le recul, il reconnaît qu’il aurait sans doute fallu impliquer de manière plus importante dans le projet les équipes des ressources humaines. « Je pense que plutôt que d’investir à outrance dans les solu- tions d’un point de vue technique, il ne faut pas perdre de vue l’aspect humain et consacrer davantage de temps et d’argent à l’accompa- gnement des individus, que ce soient les respon- sables de trafic ou les conducteurs », nous confie-t-il. ■
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