Les facteurs sont d’abord dus à l’orga- nisation de l’entreprise, et se conju- guent avec une personnalité à risque. Les facteurs organisationnels observés dans les cas cliniques étudiés par
Technologia sont : ■ Manque de moyens matériels et humains ;
■ Charge de travail excessive ; ■ Intensité du travail ; ■ Absence de prévisibilité de la charge de travail ;
■ Culture de l’urgence ; ■ Mode managérial autocratique et absence de soutien ;
■ Conflits de rôles ; ■ Conflits de valeurs et pratiques illicites ;
■ Confusion entre communication réelle et information non pilotée, ou tronquée ou absente.
■ Culture organisationnelle orientée vers la productivité à outrance sans se préoccuper du bien-être des employés.
Christelle Besson- Delile, Fondatrice de
Quiétude Harmonie
qui touche 3,2 millions d’actifs selon Technologia. Les signes physiques com- mencent à se manifester de manière récurrente mais sont négligés par la per- sonne : troubles du sommeil, fatigue... Cette suractivité se transforme finale- ment en acharnement frénétique cons- titutif de la 3e
phase. La personne
s’enferme dans son travail. Elle s’obs- tine à s’imposer un rythme effréné en niant de plus en plus surmenage et sur- charge. L’anxiété grandit. Les compor- tements négatifs, agressifs et défensifs se développent. Sans aide extérieure, la personne à ce stade est incapable de s’en sortir. Elle accepte difficilement l’arrêt de travail quand il est proposé. La dernière phase est l’effondrement total : psychique, émotionnel et phy- sique. Ce stade est souvent celui de la maladie dépressive ; le risque de pas-
Jean- Claude Delgènes, DG de Technologia
En outre, les personnes touchées ont un sens exacerbé du travail bien fait, des valeurs personnelles et profession- nelles profondément enracinées dans leur histoire. Le déni du risque dont ils font preuve se définit comme une mise à l’écart de la réalité des limites des res- sources physiques, émotionnelles et psychiques qu’ils possèdent et l’effon- drement constitue alors un moment de « réconciliation » avec le réel.
sage à l’acte suicidaire est majeur. Cette incapacité s’associe à un fort sentiment d’inutilité et d’incompé- tence générant un état d’anxiété extrême. Le burn out décrit par Mas- lach comporte ces trois dimensions : l’épuisement émotionnel, la déperson- nalisation dans sa relation à autrui et la perte de l’estime de soi.
Les facteurs du burn out Pourquoi certaines personnes ont- elles des risques de faire un burn out ? « 800.000 cadres sont concernés, estime Jean-Claude Delgènes, DG de Technologia et Directeur de l’étude. L’entreprise est aujourd’hui considé- rée comme un pur actif financier qui doit dégager de la rentabilité à court terme. Le système de plus en plus tendu renforce la pression. »
Comment le détecter et l’éviter ? Avoir assez de recul pour détecter le burn out chez soi s’avère très difficile. Il faut gérer de façon plus équilibrée son engagement au travail. Pour J-C. Del- gènes, il faut s’écouter, consulter son médecin, voire faire un test de surme- nage quand la fatigue devient chro- nique. Pour Christelle Besson-Delile, Fondatrice de Quiétude Harmonie, spé- cialisée sur la gestion du stress au tra- vail, il est nécessaire de se ménager des temps de repos quotidiens : « Faire deux fois 15 min de totale déconnexion (ne rien faire ou écouter de la musique). Et éviter le piège du travail à la maison, l’absence de séparation vie pro/vie pri- vée étant un facteur de burn out ». Elle propose un programme anti-stress aux entreprises fondé sur le Qi Gong, le souf-
JUIN 2014 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°85 79
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