SUPPLY CHAIN Big data ou Big Brother ?
des chaînes de valeur mondiales
2025 : les ports sont devenus les nœuds éner- gétiques planétaires. Lieux de rupture physique des flux interocéaniques, les ports ont saisi les opportunités de la transition énergétique, de l’économie circulaire et de l’écologie indus- trielle pour façonner le nouveau paradigme de l’économie verte. Les grands ports du monde éclairent et chauffent les plus grandes métro- poles littorales de la planète en utilisant les déchets comme sources d’énergie. Ils sont la base arrière logistique de l’éolien off-shore. Ils orchestrent la mutualisation des réseaux de chaleur dans des circuits intégrés au service des industriels et des prestataires de services logis- tiques. Les autorités portuaires mènent une communauté d’acteurs qui mutualisent leurs opérations et leur développement pour renfor- cer l’attractivité de leurs chaînes de valeur. Les chargeurs et donneurs d’ordre prennent en compte les performances économiques, écolo- giques et environnementales calculées par les ports pour ajuster leurs stratégies d’importa- tion et d’exportation. 2025 fait des interfaces portuaires les pivots incontournables des chaînes de valeur internationales. YANN ALIX, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL FONDATION SEFACIL, LE HAVRE
Les ports, poumons énergétiques
Pour moi, la Supply Chain de demain sera visionnaire. Grace au développement du big data, des nouvelles tech- nologies ainsi que du maillage des réseaux de distribution, elle sera capable de répondre à l’évolution constante des attentes des clients et ainsi d’aller plus vite qu’eux dans leur réflexion. On peut imaginer ceci par la situation suivante : un client prépare sa commande sur internet et s’apprête à appuyer sur le bouton de validation de sa commande. Au même moment un livreur frappe à sa porte avec la com- mande en question. La Supply Chain sera donc capable, grâce en grande partie au big data, d’anticiper les besoins et les envies des clients et cela poussé à son paroxysme. ARNAUD DELANGLE, ALTERNANT CHARGÉ D’ETUDES ET DE PROJET, PIC CAEN BASSE NORMANDIE
La vie rêvée du SCMag n°200
Décembre 2025 : par mon cerveau connecté, ma décision de commander le n°200 de Supply Chain Magazine, leader mon- dial de la profession, est immédiatement envoyée à l’intercon- nexion mondiale des infrastructures numériques. Aussitôt ma commande, contrôlée par un opérateur travaillant chez lui, déclenche la suite du processus : soit l’envoi à mon imprimante 3D des informations nécessaires à la fabrication du produit, soit l’extraction puis le transport, par l’internet physique, d’un exem- plaire de la revue depuis un hub automatique jusqu’au hub le plus proche de mon domicile puis l’envoi de la revue par le réseau pneumatique souterrain jusqu’à mon domicile. A peine la revue réceptionnée par mon réseau domotique, mon compte bancaire est débité. Je parcours la revue, constituée essentielle- ment d’hologrammes et de vidéos, parsemés de codes 3D, ce qui me permet d’actualiser automatiquement la base de mes quelque 350.000 contacts personnels dans l’univers : indispen- sable pour leur envoyer dans quelques jours mes meilleurs vœux de joyeux Noël ! LAURENT GRÉGOIRE
Mémoires d’une cafetière
Avant j’étais une cafetière, aujourd’hui je suis moi. Et oui, on m’a tatouée ! Date de nais- sance, fringue à la mode, famille… je suis devenue unique. A peine née, on m’a envoyée dans une maison temporaire (entrepôt central de distribution). J’ai eu l’impression d’être une star […]. A mon arrivée, en passant la porte de l’entrepôt, j’ai eu droit à un accueil personnalisé. Je n’ai pas attendu une minute avant d’être prise en charge par un mignon robot qui m’a accompagnée dans ma loge temporaire. Là, j’ai retrouvé mes frères et sœurs. Notre nounou prenait soin de nous, elle savait en permanence si nous étions au complet, si la température était bien réglée… en attendant d’être adoptée. Sur mon pro- fil online, une famille m’a trouvée trop mignonne et a décidé de m’accueillir. A partir du moment où ils ont appuyé sur « valider le paiement », j’ai fait un grand voyage pendant lequel ils m’ont suivie tout le long, sur le web […]. J’ai quand même eu un peu peur à cause des turbulences en drone. Mais heureusement ils étaient tous là pour m’accueillir lors de mon atterrissage dans le jardin ! MAGALI BOUSQUET, RESPONSABLE MARKETING ONET LOGISTIQUE
96 N°100 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 2015
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