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3 + 10 + 3 = boat people
Pas plus loin que le bout de leur proue ! Si Lego a du mal à planifier ses pro- ductions à quelques mois, il semblerait que nos armateurs aient encore plus de difficultés à voir plus loin que le bout de leur proue.
En effet, pendant que les taux de fret s’ef- fondraient, que les chargements suivaient la même voie, ils commandaient des porte-conteneurs Triple E (19.000 EVP) à tire larigot.
La raison leur serait-elle revenue ? Tou- jours est-il que Maersk Lines, le cham- pion toutes catégories, vient d’annoncer à Daewo Shipping (Corée du Sud) l’an- nulation de sa commande de 6 Triple E et à son personnel, le licenciement de 4.000 employés sur un total de 23.000. Qu’en sera-t-il pour notre champion CMA-CGM ?
100 km/h
3 mois, c’est selon le Guardian le temps qu’il a suffi à l’ONG américaine Vérité pour faire une enquête précise sur l’état d’esclavage des marins pêcheurs de crevettes en Thaïlande. Plus de 10 ans, c’est le temps qu’il a fallu aux
donneurs d’ordre pour en prendre conscience. 3 plaintes ont dû être déposées pour que Nestlé décide de ne plus faire l’autruche comme les autres donneurs d’ordre et missionne Vérité pour aller sur place recueillir les témoi- gnages de ces esclaves des temps modernes. Quelques jours, c’est le temps qu’il a fallu à Nestlé pour réagir immédiate- ment et dénoncer les conditions de travail qui caractérisent cet esclavage moderne : retenue de paye sur 18 mois ou plus, rétention des passeports et autres documents officiels, pas de jours de repos, pas de sanitaires, etc. etc. Félicitons Nestlé d’avoir su briser l’omerta et espérons que les Walmart, Sysco, Kroger et autres « esclavagistes par procura- tion » assumeront leurs responsabilités et sauront obliger leurs fournisseurs à respecter leurs employés aussi bien que leurs donneurs d’ordre.
Pendant ce temps, toujours selon le Guardian, ce sont les immigrants que l’Irlande voulait condamner et non les patrons pêcheurs irlandais qui les employaient en les sous-payant et en trompant sur leur statut de salariés et de résidents.
Une livraison express Après son 1er 1ère
coup de bluff il y a 2 ans lorsqu’il annonçait une
génération de drones avec de petites « papattes » censées retenir des colis et les dropper là où ils pouvaient, Amazon s’est rendu compte qu’il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Aujourdhui, c’est encore un autre prototype qu’il nous présente, bien plus évolué. Avec 8 hélices de sustentation pour assurer une meilleure stabilité, avec des ailes qui lui permettent de quitter très vite son mode énergivore de lévitation pour passer au mode avion et se lancer à 100 km/h grâce à son hélice de propulsion, il peut faire une ving- taine de km en 12 min. Il va indiquer à son client la minute, et prati- quement la seconde, à laquelle il viendra déposer gentiment son colis sur le pad reconnaissable au grand « a » qu’il affi- chera en son centre.
Livraison sous 30 min, rendez-vous garanti et donc plus de vol de colis (sic !), avec plusieurs équipes d’Amazon en concurrence pour proposer la meilleure solution, on ne peut pas dire que le projet ait du plomb dans l’aile. Seul problème aux USA, la FAA (Federal Aviation Administration) n’accepte toujours pas les vols au-dessous de 400 pieds (120 m) et Amazon pourrait effectuer ses 1ères
livraisons sur les bords de la Tamise. DÉCEMBRE 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°100 101
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