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Enquête e-commerce


unitaire du colis diminue. » Stuart propose déjà aux commerçants la livraison à la demande depuis les points relais, et attend les premiers clients dès 2018 sur ce segment qui nécessite une feuille de route technologique complexe. Un créneau sur lequel Tousfac- teurs est déjà implanté. Une fois le colis disponible en relais, le client final en est notifié. « L’ob- jectif est de lui donner le contrôle du dernier kilomètre, explique Youssef Tagemouati, cofondateur de la start-up. Il suit le coursier, géolocalisé, choisit la vitesse et le créneau de livraison. Tousfacteurs


domicile, service client et approvisionnement d’Oo- shop. « Nous travaillons avec Star’s Service, Cogepart et Jardel, et nous les accompagnons dans un pro- gramme de livreur ambassadeur pour une attitude polie et serviable quel que soit l’accueil du client. » Les nouveaux entrants se bousculent du côté des plates-formes technologiques qui connectent les com- merçants à une flotte de livreurs indépendants, via une application destinée au client final pour une livrai- son ultrarapide ou sur rendez-vous : citons Colisweb, Coursierprivé, Deliver.ee, la start-up espagnole Glovo (présente à Paris), Myboxman, Stuart, Tousfacteurs, Urb-it, etc. Côté Foodtech, c’est la même logique. Les plates- formes mettent en relation restaurants et coursiers indépendants : Alloresto, Deliveroo, Foodora et UberEats affichent des livrai- sons ultrarapides, en fonction de la proximité du restaurant avec l’adresse de livraison. Face à ces plates-formes dont le modèle repose sur une com- mission pouvant aller jusqu’à 30 % du montant de la com- mande, Popchef et Frichti ont choisi un modèle intégré. Ce dernier dispose de quatre hubs à Paris. À partir d’une carte relativement limitée de plats de traiteurs et artisans - souvent plus abordables que les plats de restaurant -, ils préparent les commandes, livrées dans un créneau d’une heure.


Remise en cause des modèles logistiques traditionnels


Selon Damien Bon (Stuart), les nouveaux acteurs bous- culent les modèles logistiques traditionnels. « Le modèle en étoile, à partir de hubs des expressistes avec des tournées planifiées sur une demi-journée, tend à laisser place à un modèle à la demande, en point à point. C’est possible grâce aux sites logistiques urbains plus proches et aux technologies digitales (algorithme d’op- timisation de tournées, GPS, visibilité sur les stocks, etc.). Avec les technologies de tri qui s’automatisent et la croissance de l’e-commerce, le coût logistique


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est une option de 2,99 à 3,99 € que l’e-commerçant peut choisir de sponsoriser en partie et qui peut servir d’argument marketing. Il n’est pas perçu comme un frais de port. » Offrant ses services à Paris et en petite couronne avec 200 coursiers, la start-up a un plan de développement dans 30 grandes villes françaises, en commençant par Lille et Lyon. Elle projette aussi de monter une offre packagée d’ici fin 2017 pour adresser directement les sites marchands, et de se développer côté distribution. Un accord privilégié a été signé avec Mondial Relay, sur Paris dans un premier temps et avec un déploiement en cours sur le territoire français : « Nous sommes partenaires de logisticiens pour déve- lopper un nouveau modèle d’organisation logistique, pour une nouvelle expérience de livraison du client final », souligne Youssef Tagemouati.


Youssef Tagemouati, cofondateur de Tousfacteurs.


© D.R.


©Christine Calais


©Vincent Colin


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