TABLE RONDE
tante : on est quand même sur une gamme de chariots allant du transpa- lette électrique jusqu’aux frontaux avec plusieurs tonnages, des trajets plus ou moins longs, et des charges qui ne sont pas forcément des palettes », nuance Alexander Abé. « Tout à fait, acquiesce Jérôme Wencker, dans les parcs d’ac- tivité, on risque de trouver des besoins assez spécifi ques d’un client à l’autre, la mutualisation pourrait fonctionner pour peut-être 10 ou 15% de l’acti- vité de chaque client. Cela demande- rait quand même quelques règles de gestion préalables. » « Et puis il y a un paramètre qu’il faut aussi prendre en compte avec la mutualisation, ce sont les heures d’engagement car même si chaque client a un taux d’engagement faible, il y a de grandes chances pour qu’ils soient nombreux à vouloir impé- rativement décharger leurs camions le matin », ajoute François Brouart (Still France).
Basique vs ultra spécialisé Le chariot de demain sera-t-il poly- valent, sur le principe du « couteau suisse », comme certains « concept trucks » futuristes, croisés lors des derniers salons Cemat, pourraient le laisser penser ? Pour Jérôme Wenc- ker, c’est tout le contraire, ces pro- totypes n’ayant pour objectif princi- pal que de démontrer la faisabilité de certaines innovations technologiques. « Je pense que l’on va plutôt vers une scission du marché, avec d’une part
Pascal Rialland, Vice-Président marketing chez Balyo
« Là où il y a encore 5 ou 6 ans vous vendiez un gerbeur automatisé 150.000 €, il est maintenant largement en dessous de 100.000 €. Les courbes se croisent, car parallèlement, les coûts de la manutention manuelle augmentent »
des produits qui vont être standards et basiques en termes de fonctionnali- tés, notamment pour logisticiens et la grande distribution, ce qui ne veut pas forcément dire low cost car ils attendent toujours le service associé, proposé par des constructeurs « premium », et d’autre part vers du matériel spécia- lisé à l’extrême (plutôt pour les acteurs industriels), qu’il s’agisse d’un chariot « manuel » ou d’un AGV ». Dans cette perspective, il semble que Manitou ait clairement choisi son camp. « En l’oc- currence sur le chariot industriel, nous sommes plutôt sur un positionnement dit « value » (en partenariat avec le Chinois Hangcha), c’est-à-dire une offre simple, avec une technologie maîtrisée, appréhendée et fi able que nos réseaux sont capables de dépanner d’entretenir et de vendre », précise Laurent Cerio. Ce qui n’empêche pas le fabricant fran- çais d’avoir pour d’autres marchés des chariots dits technologiques, comme les transmissions hydrostatiques ou les semi tous-terrains, fabriqués à Beau- préau, en Pays de Loire.
La question énergétique « Je pense pour ma part qu’il y a 3 tendances lourdes qui se dégagent sur l’évolution récente du monde des
Laurent Guignard, Directeur du réseau Hangcha France
« Malheureusement en France, les normes toujours plus importantes sur la sécurité ont tendance à inciter les petites entreprises à se tourner vers du matériel d’occasion de plus en plus ancien, avec encore moins de sécurité que ce qu’ils avaient avant »
80 N°107 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 2016
chariots, estime François Brouart (Still France). La première, c’est l’automa- tisation et l’assistance. La deuxième, c’est le niveau de gestion de fl otte, d’ac- compagnement et de conseil que nous pouvons apporter au client pour gagner en productivité et en performances. Et la troisième concerne la partie éner- gie qui reste un enjeu dans les années qui viennent pour bon nombre de nos clients. » « La question de l’énergie est un vaste sujet qui peut avoir un impact sur l’organisation du travail et des fl ux d’un entrepôt logistique », renchérit Alexander Abé, qui prend l’exemple de la technologie lithium-ion qui va permettre à certains clients de ne plus effectuer de changements de batteries. « Nous sommes loin d’avoir fait le tour du sujet sur les batteries électriques, on le voit dans le secteur de l’auto- mobile, précise de son côté Jérôme Wencker. Nous avons développé en interne toutes les technologies Li-Ion sur notre gamme de produits, et nous avons aussi travaillé sur les chariots à hydrogène, même si cela pose la ques-
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