ENQUÊTE Logistique urbaine
Des opérateurs en quête de mutualisation
Lyon
Les ELU et les CDU poussent à Lyon. Mais se pose la question de leur viabilité économique dont la réponse se résume en 2 mots : mutualisation et réglementation.
D
ans le cadre du lancement du plan Oxygène, la métropole de Lyon prévoit l’instauration progres-
sive d’une zone de circulation à faible émission à partir de 2017 pour les poids lourds les plus polluants. Les modalités d’application de cette restriction de cir- culation doivent encore être détermi- nées. « Lyon est déjà très avancée sur le sujet puisqu’avant même la création des Zapa (Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air, remplacées par les Zones à circu- lation restreinte), elle avait mis en place une low emissions zone sur la presque- île avec un abaissement progressif dans le temps des normes Euro », rappelle Phi- lippe Bossin, Directeur de la R&D et de la logistique urbaine chez Lyon Parc Auto et Président d’Interface Transport.
Les ELU s’implantent très progressivement La 3e
ville de France n’échappe pas à
la règle et a elle-même connu quelques désillusions dans le registre des projets de logistique urbaine. Le programme Citylog fi nancé par la Commission Européenne a fait fl op. Comme souvent, l’expérimentation n’a pas passé le cap de l’industrialisation. D’autres projets en revanche poursuivent tranquillement
ELU début juillet dans le parking des Halles, quartier de la Part-Dieu. « Celui-ci est opéré par Oxipio qui livrera des clients, particuliers et com- merçants, et assurera des opérations de stockage », annonce Philippe Bossin.
leur route. C’est le cas de l’ELU (Espace de Logistique Urbain) des Cordeliers, opérationnel depuis le printemps 2012. « Ooshop, l’enseigne de courses en ligne du groupe Carrefour, a rejoint Deret Transporteur au printemps 2015. Il s’agit des prémices de la mutualisation mais la venue d’acteurs supplémentaires est fortement attendue », précise Philippe Bossin. Les participants ne se bousculent pas au portillon. « Pour que la question de la pertinence de ce genre de solution alternative ne se pose plus, il faudrait mettre en place une réglementation très restrictive d’accès au centre-ville de Lyon susceptible de changer du jour au lendemain les habitudes des trans- porteurs », analyse Philippe Bossin. Par ailleurs Lyon Parc Auto a mis en place un 2e
rage remonte à avril 2015. La massi- fi cation des fl ux de marchandises en zone urbaine est au cœur du concept. Citylogistics s’appuie sur un CDU (Centre de Distribution Urbain) de 3.500 m2
à Vaulx-en-Velin. « Parmi la
dizaine d’exemples de CDU en France, il est le seul à véritablement cap- ter des volumes signifi catifs de plu- sieurs messagers », observe Jérôme Libeskind, Fondateur de Logicités. En avril dernier, le dispositif a été com- plété par l’inauguration d’un 1er
ELU
de 240 m2 dans les locaux de la Poste centrale, à proximité de la place Bel- lecour. « Nous souhaitons à la cible disposer de 4 ou 5 ELU pour la ville de Lyon. Une discussion est actuelle- ment en cours pour un emplacement du côté de la Part-Dieu que nous pré- voyons d’ouvrir fi n du 1er
semestre
Citylogistics sous le feu des projecteurs L’autre réalisation lyonnaise qui fait beaucoup parler d’elle est sans conteste Citylogistics dont le démar-
2017 », nous confi e Salvatore Alaimo, Directeur Général de Citylogistics et PDG de Dimotrans. Citylogistics est équipée d’une fl otte de 10 camions fonctionnant au GNV. Néanmoins, les fl ux sous-traités sont livrés avec des véhicules thermiques. « L’objectif à terme est d’imposer à nos sous-trai- tants de s’équiper en véhicules au gaz », indique Salvatore Alaimo.
Philippe Bossin, Directeur de la R&D et de la logistique urbaine chez Lyon Parc Auto et Président d’Interface Transport
64 N°107 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 2016
Salvatore Alaimo, Directeur Général
de Citylogistics et PDG
de Dimotrans
Un dispositif diffi cilement rentable S’agissant du fi nancement du projet, Salvatore Alaimo explique « avoir bénéfi cié de quelques subventions de démarrage par l’Ademe ». La question de la rentabilité n’est pas évidente. « La solution n’est aujourd’hui pas ren- table. Le coût supplémentaire lié à la rupture de charge peut être compensé par les gains liés à la mutualisation des volumes, encore trop faibles à ce jour. Le CDU de Lyon est susceptible d’être
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