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mêmes marques. C’est le concept de click & col- lect, dont les impacts commerciaux et écono- miques sont réels. Bien entendu, plus une enseigne a de points de vente physiques, plus cette solution est pertinente.


Passer par des consignes automatiques ou des bureaux de ville


Un autre schéma est constitué des points auto- matiques. Ce modèle, là aussi assez ancien, a récemment évolué du fait de la technologie. La Poste a développé ce modèle avec son réseau Cityssimo depuis 2005 mais n’y a, semble-t-il pas encore trouvé un équilibre économique. En effet, contrairement à certains pays voisins, les normes de sécurité nécessaires imposent de louer un emplacement commercial pour installer les consignes. Au coût d’investissement dans les équipements s’ajoute un coût immobilier et de sécurité. Ce modèle de points relais automatiques est cependant promis à un très fort développe- ment mais avec des positionnements différents : à l’intérieur de magasins alimentaires ayant une large amplitude d’ouverture, dans des stations de transport publics (métro, RER, gares), dans des lieux publics ou dans des entreprises. C’est pro- bablement l’objet de l’association Geopost – Neo- post sur ce créneau particulier des consignes « publiques ». En quelque sorte, la consigne devient progressivement un mobilier urbain. Un autre modèle que l’on peut imaginer est celui du bureau de ville. Le bureau de ville est un concept très ancien que certains transporteurs, comme Sernam, exploitaient. Il s’agirait ici d’un point relais physique dont l’unique métier serait de livrer et recevoir des colis. Des expérimenta- tions à Londres de camions-points relais en face de gares ont été récemment mises en œuvre, avec un certain succès. Evidemment, ils doivent être posi- tionnés à des emplacements stratégiques comme des gares ou des stations de RER importantes. Ces différents modèles permettent de gérer les flux dans les deux sens, c’est-à-dire le retrait de colis mais aussi le dépôt de colis en retour, dont le pourcentage augmente régulièrement, notam- ment dans des secteurs comme le textile ou la chaussure. Ces modèles présentent tous un intérêt majeur sur le plan économique et environnemen- tal, celui de la massification. Livrer plusieurs colis à un même point est bien entendu plus vertueux que de livrer ces colis de façon éclatée.


Mutualiser


des « consignes dénommées » Intermédiaire entre ces différentes solutions, cer- taines entreprises ont réfléchi au rôle de l’im- meuble ou du lieu de travail. En effet, depuis


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toujours, le courrier est distribué dans les immeu- bles par le facteur. Il est soit déposé dans des boîtes aux lettres, soit remis à un gardien qui effectue la livraison finale. Cet immeuble pour- rait également être équipé de dispositifs adaptés aux colis, en quelque sorte des cases à paquets. Mais l’étroitesse des halls d’immeubles ne permet probablement pas d’envisager des boîtes à colis pour chaque particulier. Il faut donc réfléchir à la mutualisation de ces boîtes. C’est ce qu’a imaginé l’entreprise Decayeux, fabricant de boîtes aux let- tres, qui s’intéresse au segment des boîtes à colis dans les immeubles et sur les lieux de travail. La technologie permet maintenant de mutualiser de façon simple ces outils à un coût raisonnable, au niveau d’un immeuble ou d’une entreprise. Le principe de ces cases est d’abord basé sur la sécu- risation (qui n’était pas l’objectif des boîtes aux lettres), sur la mutualisation (habitants et trans- porteurs), sur la traçabilité (indispensable pour des colis) et sur la possibilité de gérer les flux retours. L’entreprise Decayeux propose ainsi une alterna- tive aux systèmes de consignes « publiques », la consigne « dénommée », donc affectée à en ensemble géographique très restreint. L’idée de ce concept est là aussi de permettre au consomma- teur de retirer son colis à sa convenance, mais surtout de réduire la distance du « dernier kilo- mètre » à quelques dizaines de mètres. Pour Nico- las Decayeux, Président de la société éponyme, « pouvoir donner satisfaction à l’internaute pour les colis comme pour les lettres, en offrant une solution de réceptacle sur son lieu d’habitation est la forme la plus simple de livraison du dernier kilomètre ».


Trois principes fondamentaux Ces différentes initiatives sont basées sur les


principes suivants : ■ la mutualisation est essentielle pour réduire les coûts et apporter des solutions vertueuses en ville. Par ailleurs, livrer un consommateur absent est un non-sens et toutes les solutions visent à


éviter cette situation ; ■ ces solutions veulent simplifier l’acte de retrait ou de livraison du colis afin de réduire l’insatis- faction et ainsi d’améliorer le service. Transfor- mer un mal nécessaire qu’est le transport en un atout commercial, c’est là l’argument que peu-


vent mettre en avant les sites web ; ■ le dernier principe est d’offrir à l’internaute différentes solutions, à différents prix. C’est à l’internaute de choisir le service qu’il souhaite et de se prononcer sur le prix qui lui semble accep- table. C’est à lui de décider s’il fait lui-même le « dernier kilomètre » ou s’il en confie la réalisa- tion à un transporteur. ■


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