ENQUÊTE Reverse logistics
Recyclage, Bak2 ne laisse rien au hasard
Bak2 est une société anglaise qui recycle, répare et revend des téléphones portables. Née il y a 13 ans, elle est présente dans 12 pays en Europe avec un site de traitement à Croix (59) et un en Roumanie. « Au début, le recyclage se faisait dans un but environnemental. Quand on revendait, c’était en Asie, le marché européen n’était pas demandeur. A présent, le marché est tiré par la demande européenne, les volumes ont énormément augmenté », reconnaît Jean- Lionel Laccoureyre, Managing Director de Bak2. Si la réparation d’un téléphone portable lui redonne une valeur commerciale, cela reste un mar- ché de volume où la marge se gagne sur les détails. Ainsi, la société a mis en place à ce jour plus de 400 programmes de col- lecte grâce à des accords avec des opérateurs européens, des grands comptes corporate mais aussi des distributeurs. Au total Bak2 dispose de plus de 7.000 points de collecte, équipés de boîtes Bak2. Et pour optimiser la marge sur la collecte, l’achat et la revente, Bak2 dispose de plusieurs sites internet, dont certains en marque blanche, et d’un système d’informations entièrement créé en interne. « Nos clients préenregistrent les téléphones sur notre site internet qui les renseigne immédiatement
Jean-Lionel Laccoureyre, Managing Director de Bak2
sur la valeur de l’appareil. Il n’y a pas de surprise. Pour la col- lecte des box, c’est un algorithme qui déclenche l’opération de ramassage au-delà d’une certaine valeur. A la réception, un poste de validation va accepter ou refuser la marchandise selon qu’elle correspond ou non à la déclaration. Le client est réglé dès la validation du produit. Le système sait reconnaître et écarter les téléphones sans valeur, qui sont alors recyclés. Ensuite, les réparations simples sont effectuées sur place, le reste est envoyé en Roumanie. Environ 300 à 400 téléphones transitent ainsi chaque jour entre les deux sites. Déclaration, tracking, validation, paiement, sites internet, toutes les applica- tions sont développées par notre service informatique qui compte 10 personnes, contre une il y a cinq ans ». Bak2 emploie 160 personnes et devrait réaliser un CA d’environ 25 M€, une croissance spectaculaire que Jean-Lionel Laccou- reyre attribue à son système d’informations mais également aux conseils experts du cabinet Metis Consulting ■ PM
Gratuité, rêve ou réalité ?
Facturer ou non les retours, telle est la question existentielle que se posent bon nombre d’e-commerçants. Et pour cause : selon l’étude UPS Pulse of the Online Shopper, 76 % des acheteurs en ligne souhaitent pouvoir bénéficier de retours gratuits en magasin ou via un colis prépayé. Certains sites, comme
Sarenza.com, ont même bâti leur réputation sur cette promesse commerciale. Cet enjeu de taille divise pourtant les professionnels. « Le coût de la logistique retour est toujours un problème. La logique veut que les sites qui pratiquent des tarifs agressifs ne proposent pas de retour gratuit. Je ne vois pas com- ment on peut faire les deux et gagner de l’argent », s’interroge Sébastien Hospital, Directeur Général de Dispeo. Ce dernier préfère faciliter la vie du client en fournissant dans chaque colis une étiquette de retour. Même raisonnement pour Pierre Rouxel, Directeur des Opérations chez Damart « Chez nous, les retours ne sont généralement pas gratuits ». A une exception près : « La chaussure en VAD est le produit typique sur lequel le client peut hésiter, nous proposons donc des retours gratuits soit par l’intermédiaire d’un point Kiala, soit d’une étiquette colissimo prépayée placée dans chaque colis correspondant à l’achat de chaussure. Résultat, nous observons une croissance du CA sur la chaussure lié aussi au développement de l’offre produit, et le taux de retours sur les chaussures n’a pris qu’un point, très majoritairement composé de retours commande échange. Globalement c’est une opération très intéressante », avoue-t-il. Pour Peter Hendricks, Directeur Général de Kiala France « C’est une question de stratégie des e-commerçants. L’important est de pouvoir offrir un éventail de solutions de retours. UPS et Kiala offrent une large palette de services, y compris la possibilité d’aller chercher le colis à domicile. Ce n’est pas la presta- tion la moins chère, mais c’est la plus pratique pour certaines personnes ». Prix ou service, il faut choisir, à moins de donner ce choix au consommateur. ■ PM
44 N°84 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2014
Box Bak2
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P.MONCEAUX
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P.MONCEAUX
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