méthodes traditionnelles. Plus besoin de produire, transporter, évacuer ni de recycler de la matière première… excédentaire.
Et d’autres bénéfices potentiels peuvent s’ajouter : ■ La création de géométries jusque-là inaccessibles ■ La réduction de l’empreinte écologique (moins de
transports, moins de déchets) ■ La possibilité d’une ré-internalisation d’activité en Europe, en France, en région… en quartier !
Des transformations en profondeurs pour les entreprises… L’arrivée de l’impression 3D dans l’entreprise est donc lourde de conséquences et elle n’ira pas sans quelques transformations radicales. La première concerne l’évolution des business models. L’offre de services peut être enrichie en améliorant la promesse commerciale. Tout d’abord car le délai néces- saire à la fourniture de pièces détachées et/ou obsolètes peut être réduit à quelques semaines, voire quelques jours. Mais aussi car la fourniture de pièces nouvelles devient possible en complément du catalogue existant. Des services nouveaux peuvent être proposés tant en conception de produits optimisés pour l’impression, qu’en fabrication rapide à façon. C’est toute l’organi- sation industrielle qui est alors impactée… La deuxième mutation concerne les processus clés
de l’entreprise : ■ Le modèle industriel doit être choisi en regard de la dimension stratégique de la maîtrise de cette techno- logie : faut-il internaliser l’étude et l’impression. Si oui, à quel coût ? Ou est-il préférable d’externaliser au
risque de se laisser dépasser ? ■ Les pratiques de conception doivent être revues pour tenir compte des nouvelles contraintes (limita- tions liées à l’orientation des couches de dépose, limites de volumes, limites de porte-à-faux) mais aussi de nouvelles opportunités (géométrie jusque-là inac-
cessibles, etc.) ■ Les directions achats doivent adapter leur porte-
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feuille fournisseurs et leurs compétences, dans un contexte où les innovations et les acteurs nouveaux apparaissent chaque jour.
La question de la création d’une filière industrielle « impression 3D » ne devrait d’ailleurs pas tarder à être soulevée… Comment résister à l’idée qu’un pôle de quelques entreprises co-localisées, alliant recherche, modélisation et réalisation des pièces puisse desservir un bassin industriel actif comme la région lyonnaise ou toulousaine, avec un engagement de service offen- sif du type « votre pièce modélisée et imprimée sous une semaine en plastique, métal ou composite, à partir d’un cahier des charges simplifié »…
… leurs partenaires
S’il est évident que l’impression 3D représente un nouveau marché pour les fabricants de machines et de matières premières, ainsi que pour de nouveaux acteurs de la production petite série et des entreprises de service (à naître), tous ces gains listés auront bien une contrepartie. L’écosystème industriel est le 3e
maillon impacté !
■ Les fournisseurs traditionnels vont être contraints de s’adapter et de se repositionner pour faire face à l’émergence de nouveaux concurrents. Surtout les acteurs du prototypage, de la réparation, de la main-
tenance et de l’outillage de production. ■ Les transporteurs, les spécialistes du stockage et de la messagerie devront reconfigurer leur réseau face à une nouvelle topologie de flux de transports dictée par des équilibres revus tant au national qu’à l’international. En contrepartie, ce seront les mieux placés pour proposer des services au plus près de leurs clients car ils disposent d’espace et d’infrastructures dans les nœuds de communication
… et par extension, les collectivités Il est impossible de prédire précisément l’impact de cette révolution industrielle sur l’emploi, ou tout au
moins sur la répartition d’activités entre compétences Suite page 88
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