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L’ESSENTIEL Mes Sorties. 9/04/2014, Paris Une matinée entièrement dédiée au S&OP C


Alain Perrot, Senior Advisor, Metis Consulting


’est à l’initiative de Metis Consulting que s’est déroulée le 9 avril une matinée de conférences entièrement consacrée au S&OP. En ouverture et devant une salle bien remplie, Jean-Marc Soulier, Président du cabinet a planté de décor : « Les défis actuels nécessitent de gérer la complexité : augmentation de l’offre produits, multiplicité et internationalisation des canaux de vente et de distribution, mondialisation des réseaux de sourcing et pression sur les résultats imposés par les actionnaires ». Dans ce contexte, une question se pose : A quoi sert un S&0P ? Jean-Marc Soulier avance une 1ère


réponse :


« C’est un processus de décision qui permet à une direction générale de vérifier que les plans et les objectifs des différentes fonctions soient bien alignés entre eux et supportent la stratégie de l’entreprise ». Une définition qu’il complète en ajoutant les différents types de S&OP (local avec un seul niveau de consolidation, mondial avec deux ou trois niveaux de consolidation de la demande et de la Supply Chain), ou encore en dressant une grille de maturité à cinq niveaux. Enfin le Président de Metis liste quelques facteurs de succès : établir un processus pertinent, adopter un langage business, simplifier, faire des réunions à un rythme régulier (mensuel) mais sur un horizon de 18 mois, s’assurer de l’unicité et de la fraîcheur des données, soigner la préparation des réunions et impliquer le Top Management. « Mais avant toute chose, un projet S&OP est un projet de conduite du changement », conclut-il. S’inspirant de l’US Army War College, Alain Perrot, Senior Advisor, Metis Consulting, estime que nous sommes désormais dans un monde V.I.C.A. (comprenez : Volatile, Incertain, Complexe, Ambigü). Et le S&OP est l’un des moyens d’y faire face. Rappelant par ailleurs que le concept a été inventé voici une trentaine d’an- nées, il estime que le Supply Chain Manager doit être perçu comme un business leader plus qu’impliqué : « Il faut qu’il soit engagé ! »


Gustavo Redondo, VP Supply Chain Monde de Danone Produits Frais


Gérard Tourenq, VP Supply Chain Monde d'Essilor


Danone et Essilor témoignent « Le monde change !, s’est exclamé Gustavo Redondo, VP Supply Chain Monde de Danone Produits Frais. En 1996, 77 % de nos produits étaient vendus en Europe. Aujourd’hui, elle ne représente plus que 34% des ventes contre 53% pour les pays émergents. » Puis Gustavo Redondo s’est attaché à décrire les grandes tendances qui impactent (ou vont impacter) la Supply Chain : « Une population de plus en plus urbanisée et vieillissante, (le nombre des + de 60 ans devrait doubler entre 2007 et 2050), des consommateurs exi- geants qui veulent des produits bio, mieux tracés, mais ne sont pas prêts à payer pour, des consommateurs qui ont de plus en plus recours à la technologie pour acheter, une technologie qui évolue sans cesse et qui désormais touche toutes les parties du monde. Bref, un bouleversement permanent que l’on doit prendre en compte dans nos processus de transformation ». Chez Danone Produits Frais, le S&OP est un véritable instrument de pilotage. D’ailleurs, on l’appelle GPS. Mais Gustavo Redondo considère qu’il n’est pas qu’un outil : « Le S&OP sert aussi à faire progresser les esprits et à les faire adhérer aux réalités de l’entreprise ». Et paraphrasant Einstein : « La pire des bêtises, c’est de toujours faire la même chose en espérant obtenir un résultat différent ». D’ailleurs Gérard Tourenq, VP Supply Chain Monde d’Essilor ne dit pas autre chose. Pour lui, le S&OP est un for- midable levier de compétitivité à condition d’être en phase avec les évolutions du monde qui l’entoure. Chez Essilor, les enjeux sont multiples : l’anticipation des besoins de capa- cité, le sourcing au meilleur coût, le lancement de nouveaux produits, la maîtrise des coûts et des stocks… Pour coller au plus près de ces objectifs, l’entreprise a complètement revu son processus : « Nous connaissons une croissance externe extrêmement forte et nous avions du mal à obtenir une vision globale », admet Gérard Tourenq. Avec l’aide de Metis Consulting, le groupe s’est donc attaché à revoir toute sa Supply Chain en y inté- grant l’ensemble des marchés et des partenaires. « Il fallait être plus réactifs dans les ajustements capacitaires pour répondre aux aléas et aux fluctuations du marché », ajoute Gérard Tourenq, qui reconnaît que dans cette nouvelle approche, le gros du travail a été « de vendre le processus S&OP à tous les Managers ». Une réflexion qui revient souvent dans la bouche des Supply Chain Managers dont une grande partie de la réussite consiste à mettre tous les acteurs concernés autour d’une même table. ■ JPG


20 N°84 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2014


©JP.GUILLAUME


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