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TABLE RONDE


part nous sommes compétitifs, non ? », intervient Marc Frappa. Pour Roland Paul en tout cas, les coûts de construction au final sont plus élevés en France. « Au-delà des démarches administratives compliquées, les bâtiments aussi sont plus compliqués. Quand on construit un 30.000 m2 en Angleterre, il n’a aucun mur coupe-feu et est entière- ment métallique. En France, c’est plus long à construire car c’est un gros bloc de béton avec des murs coupe-feu partout. Pourquoi ? Certainement en raison du lobbying car il n’y a pas vraiment de raison en termes de protection des personnes », lance-t-il. « L’Algérie n’a pas de réglemen- tation sur la logistique, fait remarquer Karim Abdellaoui, et nous avons repris la réglementation française, dépoussiérée d’un certain nombre de choses, pour bâtir nos entrepôts là- bas. Nous sommes restés sur des cellules de 6.000 m2


et des


retraits à 20 m, parce que notre problématique n’est pas la réglementation. L’objectif est de rassu-


Marc Frappa, DG de Faubourg Promotion « D’après les études de marché des différents commercialisateurs, la France est l’un des pays d’Europe de l’Ouest les moins chers en locatif,


donc quelque part nous sommes compétitifs ».


rer les grands groupes internationaux, qui ont des cahiers des charges bien précis, sur nos modèles de construction. L’enjeu est là. »


Un entrepôt dans les bois Quelles seront les grandes tendances des bâtiments logis- tiques dans les 5 à 10 ans ? Pour Jean-Paul Rival, la réponse se trouve dans l’évolution des process. L’essor de l’automatisation et le prix élevé du foncier dans les zones contraintes vont favoriser les bâtiments de plus grande hauteur. « Au Japon, ils sont déjà sur des entrepôts à


étages parce que le foncier pèse 85 % du bilan de l’opéra- tion, relève Karim Abdellaoui. Dans 5 à 10 ans, je pense surtout que notre métier va évoluer. Il faudra être de plus en plus capable de proposer des solutions de Supply Chain globale à nos clients, à la fois sur la partie prestation, immobilière, gestion de leurs flux et stratégie de livraison. » « L’impact sur l’environnement restera une tendance, j’ai même eu 2 chantiers arrêtés en Chine parce que la région était trop polluée, affirme Roland Paul,


Jean-Paul Rival, DGA de Concerto European Developer « Une pénurie de personnel administratif pour une


autorisation ICPE nous a fait perdre un an sur un projet ».


qui poursuit : Les bâtiments consommeront un peu moins d’énergie et seront beaucoup plus techniques. » Antoine Tostain considère de son côté que la gestion des espaces verts autour des zones logistiques doit s’améliorer. « Plu- tôt que d’imposer de grandes pelouses qui n’apportent pas grand-chose, à part le besoin de passer régulièrement la tondeuse, ne vaudrait-il pas mieux concentrer tout ce qui serait verdure sur un bois, un parc, ce qui permettrait par la même occasion de cacher ces zones ? En 3 à 5 ans, les arbres ont atteint 6 m de haut sans dépenser d’électricité ni d’essence pour les entretenir. Cela créerait une barrière végé- tale, chlorophylle, visuelle et phonique qui pourrait permet- tre aussi à la population civile de mieux accepter l’implantation d’une zone logistique parce qu’elle ne la ver- rait plus ». « Oui, c’est quelque chose que j’ai vu se mon- ter il y a des années quand j’étais broker en Angleterre, avec le fameux Magnapark à Lutterworth. C’est vrai qu’on ne voit plus les entrepôts derrière les arbres », s’enthou- siasme Andrew Stacey. Alors, à quand les forêts qui cachent les entrepôts ? ■ JEAN-LUC ROGNON


Les principaux acteurs de ce marché, réunis le 11 mars lors d’une Table Ronde organisée par SCMag


78 N°103 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2016


©C.POLGE


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