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TABLE RONDE


environnementales de type Leed, Bream ou HQE qui ne sont pas connues au départ. »


Les projets « en blanc » se développent à l’étranger A l’étranger pourtant, les bâtiments construits en blanc semblent avoir le vent en poupe, notamment au Royaume- Uni, en Allemagne ou bien encore en Espagne. « Ce sont des marchés sur lesquels la demande est plus soutenue et où les contraintes réglementaires sont plus faibles qu’en France, analyse Fabrice Cervoni (IDI Gazeley). Sauf en Espagne, où le blanc se développe en raison d’une pénurie d’offre en matière d’investissements, avec le risque de créer une sorte de bulle, décorrélée de la demande client. » Andrew Stacey (P3) témoigne de l’expérience de sa société dans la construction de bâtiments logistiques en blanc en Europe Centrale, en République Tchèque ou en Slovaquie : « La différence est qu’ils étaient loués avant même de poser la première pierre. Le marché là-bas est beaucoup plus flexible ». Au sud de l’Europe, en Afrique, la situation est encore différente selon Karim Abdellaoui (APRC). « Sur le marché africain, qui est un marché de bâtiments en blanc, peut-être pas au Maroc mais en Algérie et dans les pays sub- sahariens,


il y a un tel niveau de sous-équipe-


Andrew Stacey, DG France de P3 « En Europe de l’Est, les bâtiments en blanc que nous avons réalisés ont été loués avant même de poser la première pierre. Le marché là-bas est beaucoup plus flexible ».


ment que le client attend l’offre, il supplie ! APRC a un portefeuille d’investissement prévu d’un 1/2 Md€ par an en l’Algérie sur un cycle de 10 ans. Nous devons développer entre 750.000 m2


et 1 M de m2 par an en blanc, et en


Angola, c’est un peu la même chose. Ce sont des réseaux de Supply Chains entièrement à construire ».


Un marché dominé par les chargeurs Si le « blanc » a moins de sens à présent en France, c’est que le marché n’est plus le même qu’il y a 10 ans, quand les clients étaient à 70 % des prestataires logistiques. C’est l’analyse de Laurent Sabatucci, qui fait remarquer que pour un marché de l’immobilier piloté par les chargeurs, le blanc est plus complexe à mettre en œuvre. « Je ne sais pas si je suis le mieux placé pour m’exprimer sur le sujet étant donné que nous n’avons jamais fait de projet en blanc, intervient humblement Léo Barlatier (Barjane). La vocation de Barjane est plutôt d’accompagner les clients


70 N°103 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2016


Fabrice Cervoni, DG Europe du Sud d’IDI Gazeley « En Espagne, le blanc se développe en raison d’une pénurie d’offre en matière


d’investissements, avec le risque de créer une sorte de bulle ».


sur des projets concrets », résume-t-il, en précisant que sa préférence va aux dossiers en gris, en prenant position sur le foncier tout en étant prêt à construire en 6 à 8 mois. « Que représente un tel délai sur l’échelle de temps d’un bâtiment qui va durer 50 ans ? » s’interroge-t-il. Pour Marc Frappa (Faubourg Promotion), même s’il existe aussi une foncière au sein du groupe, sa vocation en tant que promoteur n’est pas de faire du blanc. « Souvent, les collectivités veulent que l’on dessine des plans de masse, que l’on dépose des permis en gris afin de les rassurer, et on s’aperçoit qu’entre ce que l’on a envisagé au départ et ce que l’on réalise au final, c’est souvent le jour et la nuit. Pourquoi ? Parce qu’il faut s’adapter à la demande ». Christophe Bouthors (Panhard Développement) pense que les bâtiments en blanc ont de l’avenir du point de vue de certains investisseurs institutionnels non spécialisés en logistique qui veulent entrer sur le marché français. « L’ap- pétit d’investissement est phénoménal. Si les taux de capi- talisation continuent de baisser, avec de plus en plus d’acteurs sur un marché contraint, certains prendront le risque de se lancer dans des opérations en blanc, sur des zones établies ».


Quand le foncier se fait rare Ce qui est sûr, c’est que les quelques réalisations en blanc qui refleurissent en certains endroits sont tout de même le reflet d’une raréfaction du fon- cier dans certaines zones en France. « C’est très


Christophe Bouthors, DG de Panhard Développement « Si les taux de capitalisation continuent de baisser, certains prendront le risque de se lancer dans des


opérations en blanc, dans des zones établies ».


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