qui concerne la région Lyonnaise, l’idée n’effraie pas Didier Terrier : « Il n’y a pas de foncier et le stock est pratique- ment à sec, notamment sur la Plaine de l’Ain, où il ne reste plus un seul m2
de disponible. Je n’ai jamais vu ça. Dans
ce cas-là, je pense que le blanc a du sens ». Didier Mal- herbe est plus modéré, car beaucoup d’utilisateurs ont des exigences spécifiques qui disqualifient les projets en blanc au profit de ceux en gris. « Cette demande de personnali- sation de la part des clients finaux non seule- ment existe mais se renforce, atteste Philippe Arfi (Good- man). Nous n’avons pas envie de nous lancer dans un 50.000 m2
P
our tous les acteurs de l’immobilier logistique pré- sents à cette Table Ronde organisée par Supply Chain Magazine, 2015 a été une année assez exceptionnelle, le marché français ayant bénéfi- cié notamment de la réorganisation des schémas
directeurs de la grande distribution qui ont représenté près de 40 % de la demande placée. « 50 % de la demande sur les bâtiments de plus de 10.000 m2 ont été des opérations clés en main », fait également remarquer Laurent Sabatucci (EOL). « C’est une année record, avec des transactions portant sur un total de 3,1 M de m2 de m2
dont 1 M en Ile de France », confirme Didier
Didier Malherbe, DGA de CBRE France « Il n’y a plus un seul dossier disponible de plus de 50.000 m2
sur l’Ile de France ».
Malherbe (CBRE). Même constat chez Antoine Tostain (Tos- tain et Laffineur) en ce qui concerne le Nord (pardon, les Hauts de France) : « Plus de 420.000 m2
traités avec 19
transactions dont 12 en location et 3 clés en main de grande importance, un 30.000 m2
distributeur alimentaire, la première tranche d’un entrepôt Carrefour de 24.000 m2
extensible à 50.000 m2
avec Goodman pour un grand , et un bâti-
ment pour Orchestra qui sera livré en juillet sur la zone d’Arras ». La conséquence de ce succès, c’est la pénurie de bâtiments disponibles immédiatement, alors que, dans la région nordiste, plus de 300.000 m2
disposent d’ores et déjà
d’un permis « en gris » et que le double est en préparation. Didier Terrier (Arthur Loyd Logistique) en arrive aux mêmes conclusions, notamment sur la région lyonnaise : « La demande soutenue fait que l’offre existante de bonne qua- lité se raréfie et que le foncier prend aujourd’hui une impor- tance exceptionnelle ». Pour Didier Malherbe, la pénurie n’est pas généralisée à toutes les régions. « Ce n’est pas le cas à Paris, où il reste de l’offre. Il y a environ 70 entrepôts dispo- nibles de plus de 5.000 m2
discuter de la qualité. En revanche, effectivement, il n’y a plus un seul dossier de plus de 50.000 m2
en Ile de France, même si on peut ».
Retour prudent du blanc « Faut-il conclure à un retour en force des projets en blanc, sans client identifié au moment de la construction ? », demande Jean-Philippe Guillaume. En tout cas, pour ce
en blanc pour nous faire chiper une affaire par un promoteur qui aurait la capacité à personnaliser l’immeuble sur un terrain en gris. » Pour Claude Samson (Afilog), la tendance pour les chargeurs est effectivement de s’éloigner de plus en plus d’un bâtiment standard. « La logique, c’est de faire un bâtiment qui correspond vraiment à l’activité parce que non seulement cela va permettre à l’utilisateur d’avoir des process plus efficaces mais aussi
à l’investisseur de conserver plus long- temps son locataire »,
ajoute Jean-Paul Rival (Concerto). Néanmoins,
Didier Malherbe voit peut-être un éventuel débouché aux projets en blanc en logistique urbaine, à
Philippe Arfi, DG de Goodman France « La demande de personnalisation de la part des clients finaux non seulement existe mais se renforce ».
entre 5.000 et 15.000 m2
proximité de Paris, où les clients sont prêts à payer très cher un bâtiment (plus de
50 % de la demande), bien situé et disponible immédiate- ment. « Ce que je peux constater, témoigne Roland Paul (GSE), c’est que sur l’ensemble des bâtiments que nous avons réalisés, un peu plus de la moitié abritent un pro- cess automatisé, en partie ou en totalité, ce qui rend com- plètement impossible une construction en blanc. Et pour plus de 2/3 des bâtiments, il y a une adaptation assez forte aux besoins des clients, avec en général des certifications
AVRIL 2016 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°103 69
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