l’ordre des produits prélevés peut être optimisé en fonction de leur rotation. » Monoprix a pour le moment affecté les commandes e-commerce des maga- sins du 16e
et du 17e
arrondissement de
Paris, ainsi que de l’Ouest parisien et compte basculer sur l’entrepôt tout le département des Hauts de Seine d’ici fin mai, selon une montée en puissance progressive (tant produits que maga- sins). Mais l’enseigne garde un système mixte : ne sont affectées à l’entrepôt que les commandes de plus de 70 €, les autres restant préparées en magasin (sans seuil minimum). « Nous gardons l’activité magasin là où il est le meil- leur. Il reste une expérience très impor- tante et doit encourager cette circula- tion entre les canaux. Le meilleur client de l’enseigne est notre client à tous », assène Stéphanie Buret-Cruiziat.
13.000 références qui se vendent le plus L’entrepôt est censé présenter plu- sieurs avantages : minimiser le nom- bre de manquants pour fidéliser les Internautes, livrer de 7h à 23h en semaine, et de 9h à 14h le dimanche et les jours fériés et optimiser la gamme proposée. « Notre vision cible est de 13.000 références avec des for- mats spécifiques à l’entrepôt comme les packs de couches pour 1 mois, par exemple. Même si la capacité de l’en- trepôt est de 20.000 références, l’ob- jectif est de garder ce qui se vend le mieux. On est sorti de la long tail », analyse la Directrice E-Commerce de Monoprix. En termes de prix, les livrai- sons à domicile comportent 3 paliers : pour un panier de 70 à 130 €, il en coûte 9,90 €, de 130 à 190 €, c’est 5,90 € et la livraison est gratuite pour un panier de plus de 190 € ainsi que pour les fidèles. « La gratuité de la livraison est très importante pour les consommateurs français. Il faut tenir compte de ce phénomène dans la ren- tabilité. Nous allons étudier ce modèle et s’il donne satisfaction, nous pour- rons ouvrir d’autres entrepôts, entre- voit Stéphanie Buret-Cruiziat, qui insiste sur le fait que le P&L doit être pris en compte dans sa globalité : Il faut tout considérer, la possibilité de trouver tout sous le même toit, de
connaître le magasin le plus proche depuis son mobile, le click & collect alimentaire et mode pour faire revenir les gens dans les magasins et qu’ils y complétent leurs achats… Nous drai- nons du flux via
Monoprix.fr vers les magasins, et générer du trafic en magasins est fondamental pour Mono- prix ». Pour le moment, l’entrepôt tourne à 150/200 commandes/j là où
il en faudrait sans doute 1.000 à 1.500 pour être rentable. La majorité des commandes sont livrées à domicile, en J+1 via l’entrepôt (matin pour le matin suivant, après-midi pour l’après-midi suivant). « Nous sommes en période de rodage », souligne José Mmadi, Directeur du site Log’Online de Gennevilliers. ■ CATHY POLGE
REPORTAGE EN IMAGES PAGES 34-35
Acteos WMS en support des process entrepôts
L’histoire de Monoprix et d’Acteos démarre en 1998. Le WMS de l’éditeur à d’abord été installé sur le site de Prisunic, en région lyonnaise. Puis suite à un audit des systèmes des entrepôts des 2 enseignes, il a été retenu pour se déployer sur 6 sites en 1999, afin de garantir le passage à l’an 2000 des systèmes d’entreposage. « C’était un chal- lenge énorme de déployer autant de sites en 1 an mais nous avons tout basculé dans les temps, ce qui a été l’acte fondateur de la confiance de Monoprix envers nous. Aujour- d’hui nous avons un vrai partenariat », se réjouit Jean-Michel Lefebvre, Directeur Grands Comptes d’Acteos. Un 2nd
projet en
Jean-Michel Lefebvre, Directeur
Grands Comptes d’Acteos
en camions roulant au gaz). « C’était un projet
2003/2004 porte sur l’équipement des entrepôts frais et ultra-frais (flux-tendus, allo- tis et mise en place du vocal avec Vocollect), puis sur la migration de l’ensemble des entrepôts sous la version 5 de la solution WMS d’Acteos. Dans la foulée est mis en œuvre un module de traçabilité des flux entre les plates-formes nationales et régio- nales (visibilité sur les stocks roulants, traça- bilité des flux palettes, etc.). Ensuite, c’est le site de Samada à Bercy qui est équipé (pur cross-docking de palettes en provenance par rail de l’entrepôt de Combs-la-Ville éclatées sur des quais d’expédition pour être livrées simple de
déploiement d’un module existant dans le WMS », commente le Directeur Grands Comptes. Et c’est tout naturellement que Monoprix fait appel à cette même version 5 du logiciel d’Acteos pour gérer son 1er
entrepôt e-commerce Log’Online de Gen-
nevilliers : réception des entrepôts de Samada, cadencement des préparations en fonction des tournées de Star’Services 4 fois par jour, préparation multi-client (qui existait déjà pour les magasins, sauf qu’elle peut aller jusqu’à 12 clients au lieu de 3 rolls auparavant), dépose et contrôle des bacs sur les « marelles ». « Les enjeux principaux portaient sur la gestion des contrats dates et la possibilité de bloquer des bacs en cas d’an- nulation de commande en utilisant le module retour et remise en stock », ajoute Jean-Michel Lefebvre, qui laisse entendre que d’autres projets seraient encore à venir… ■ CP
AVRIL 2016 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°103 33
©C.POLGE
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