This page contains a Flash digital edition of a book.
TABLE RONDE


vraiment, on trouve », lance-t-il, en faisant remarquer qu’effectivement l’échelle de temps pour trouver du foncier constructible est 10 fois plus grande que le développement du bâtiment. « C’est un vrai métier maintenant le foncier et cela prend des années pour sortir des parcs d’activité, avoir des terrains sécurisés, et pas uniquement au niveau des permis mais aussi de l’environnement et de l’accepta- tion de la société civile. C’est une part importante de notre activité chez Barjane, et je pense que c’est une vraie valeur ajoutée du développeur contemporain ».


Redorer le blason de la logistique C’est justement la question des délais qui chiffonne Lau- rent Sabatucci. « Avoir anticipé le foncier 5 à 10 ans à l’avance ne répond pas forcément à la demande d’au- jourd’hui. Il y a un problème de création de foncier en France », insiste-t-il en soulignant que les projets rencon- trent de plus en plus de difficultés du fait de la multi- plication des recours. « Les recours sont de plus en plus nombreux, c’est sûr. Et il faudra faire


Didier Terrier, DG d’Arthur Loyd Logistique « Sur Lyon, on se retrouve aujourd’hui dans une situation où il n’y a pas de foncier avant 3 ou 4 ans ».


preuve de conviction avec les élus, notamment sur des ter- ritoires ruraux où l’on veut construire des bâtiments de plus en plus grands parce que la demande s’est massifiée », confirme Christophe Bouthors. « Nous avons aussi un vrai rôle pédagogique à jouer auprès du concitoyen et c’est un des rôles d’Afilog que d’arriver à faire parler de la logistique dans les médias généralistes, qui ne traitent le sujet pour le moment que de manière très anecdotique ». « C’est un métier qui n’a pas le vent en poupe parce que la France n’est pas une terre logistique. Et même si logiquement les ports fran-


çais devraient être les premiers d’Europe, nous n’avons jamais su prendre ce virage », regrette Jean-Paul Rival. Le paradoxe, selon Marc Frappa, est que c’est justement dans des pôles riches et peuplés comme l’Ile de France qui ont un grand besoin de logistique, que les élus


Laurent Sabatucci, Président d’EOL « Il y a des secteurs où il n’y a pas du tout de


terrains, à Lyon, ou même à Marseille ».


préfèrent développer en prio- rité des bureaux, des logements,


des produits d’activité high tech… alors que les projets logistiques sont accueillis à bras ouverts dans d’autres régions qui cherchent à se développer économiquement. « Les pouvoirs publics ne


sont pas aussi informés et


conscients des demandes que cette profession nécessite. Il y a tout un travail de préparation qui relève des pouvoirs publics et que les communautés de communes d’Arras et de Douai, par exemple, ont su anticiper en ce qui concerne des zones de 50 ha ou 100 ha », intervient Antoine Tostain. « Mais le nouveau problème qui se pose est que même dans les régions où les élus sont accueillants, ce sont les citoyens qui ne le sont pas », rétorque Laurent Sabatucci.


Les recours à répétition


« Il faut arrêter de tout attendre des collectivités et des élus. Il faut les aider mais faire nous-même le travail et faire en sorte qu’ils nous accompagnent, dans le compromis, dans la négociation, dans le dialogue. Je le redis, c’est un vrai métier le développement foncier », insiste Léo Barlatier. Certes, il n’est pas facile de chercher à implanter un entre- pôt de 100.000 m2


à côté d’un village de 3.000 habitants,


Didier Terrier en convient. « En revanche, c’est plus facile si on est capable de vendre aux élus un concept de parc, quitte à le partager entre plusieurs promoteurs. Sur une Suite page 74


De gauche à droite : Tom Sénateur, Fabrice Cervoni, Jean-Paul Rival, Antoine Tostain, Andrew Stacey et Laurent Sabatucci


72 N°103 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2016


©C.POLGE


©C.POLGE


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88  |  Page 89  |  Page 90  |  Page 91  |  Page 92  |  Page 93  |  Page 94  |  Page 95  |  Page 96