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TABLE RONDE Suite de la page 74


rare de démarrer les travaux moins d’1 mois après la signa- ture de la commande, avec un permis obtenu et instruit en 3 semaines. Alors qu’en France, il faut compter environ un an pour arriver à démarrer », note Roland Paul. Comment faire bouger les choses ? Le problème actuel d’Afilog pour faire avancer ce dossier est lié aux multiples changements d’interlocuteur au niveau de l’Etat depuis le départ de Thierry Mandon. « Une des demandes impor-


Claude Samson, Président d’Afilog « Nous demandons d’avoir un délégué interministériel à la logistique qui puisse être notre point


d’entrée au niveau des pouvoirs publics ».


tantes que nous faisons au niveau de cette profession est d’avoir un délégué interministériel à la logistique qui puisse être notre point d’entrée au niveau des pouvoirs publics », rappelle Claude Samson.


Un besoin de lisibilité Philippe Arfi évoque un autre problème corollaire : selon lui, les contraintes réglementaires en France induisent un surcoût global de 25 % sur la construction d’un bâtiment. « Certes, le foncier est moins cher, mais in fine il est indis- cutable que le coût global est supérieur ». Pour Fabrice Cervoni, la piètre lisibilité du processus administratif est inquiétante. « Sur les projets récents, nous avons pu constater une série de demandes complémentaires en cours, voire même en toute fin de projet, presque au moment de la livraison, et cela a entraîné des surcoûts et des relations tendues avec les constructeurs et nos clients ». Jean-Paul Rival dénonce également l’absence de limite sur les délais :


Roland Paul, DG de GSE « En Allemagne, il n’est pas rare de démarrer les travaux moins d’1 mois après la signature de la commande,


avec un permis obtenu et instruit en 3 semaines ».


« Nous avons eu le cas d’une pénurie de personnel administratif pour une autorisa-


tion ICPE qui a reporté le projet d’un an », plaide-t-il. Le choc de simplification a-t-il eu pour l’instant un quelconque effet sur l’immobilier logistique ? « Nous n’avons pas d’avancée concrète inscrite dans les textes. Certains points progressent, mais d’autres restent en suspens ». Il y a de quoi se décourager un peu, à l’image de Didier Terrier : « Afilog porte le même message depuis 10 ans, je suppose qu’il a été compris. Rien ne change. C’est à croire qu’il y a une vraie volonté de la part de la grande administration ne pas faire évoluer les choses ! ». Même s’il partage « l’es- sentiel de ce qui a été dit », Léo Barlatier émet un petit bémol : « A la base, la réglementation doit nous protéger, et protège notre profession. Il ne faut pas la dénigrer dans son ensemble. Sans elle, n’importe quel quidam pourrait faire notre activité. Et puis tout le monde est conscient que quand on implante un bâtiment imperméabilisé de 80.000 m2


,


il peut y avoir un gros impact sur l’environnement, le nier ne serait pas la bonne attitude ».


L’oiseau et la grenouille


« Le contexte réglementaire dans les autres pays est-il si différent ? », relance Jean-Philippe Guillaume. Philippe Arfi se rappelle d’un projet d’entrepôt à Nîmes pour Car- refour, qui a commencé en même temps qu’un autre dos- sier mené également par le groupe Goodman, mais cette


De gauche à droite : Tom Sénateur, Fabrice Cervoni, Jean-Paul Rival, Antoine Tostain et Andrew Stacey 76 N°103 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2016


©C.POLGE


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