TABLE RONDE
nomie. « La difficulté des responsables d’entrepôts, c’est aussi le personnel, qu’ils ont du mal à trouver, à conser- ver, à former, et à qui il faut proposer des produits simples à prendre en main. Certains acceptent d’avoir un casque et pourquoi pas demain, une paire de lunettes, un terminal « wea- rable ». Mais d’autres se refusent à déployer ce genre d’outils et dans ce cadre-là, les terminaux embarqués sur le chariot permettent de faire en sorte que le préparateur n’ait aucun acces- soire à porter sur lui ».
Le Big Data va permettre de voir venir « Il y a un besoin énorme de données pour faire un inventaire permanent des stocks sur toute la chaîne, depuis les fournisseurs, la production jus- qu’aux magasins et il faut pouvoir s’intégrer dans ce monde-là de manière ouverte. Zebra travaille sur une plate-forme de gestion de l’Inter- net des objets qui s’appelle Zatar, et ça c’est une révolution », revient à la charge Thierry Vasseur. De son côté, Salvatore Cappaï, précise qu’Hub One utilise déjà avec un partenaire des algorithmes puissants sur des flux de données de type Big Data pour analy- ser le comportement des voyageurs sur la plate-forme aéroportuaire pari- sienne. « Le problème du Big Data, c’est qu’il faut des informations. Elles sont en train d’arriver avec l’Internet des objets, qui va donner de l’infor- mation en quasi temps réel sur l’uti- lisation que les gens font des choses, sur l’état des systèmes, la localisation des véhicules. L’avantage, ce n’est pas de faire du reporting amélioré, mais de pouvoir faire du prédictif à travers les comportements des systèmes et des
gens, afin d’anticiper, de gagner en réactivité sur la demande qui va arri- ver, de changer un plan de transport en temps réel, par exemple ». « C’est important d’offrir ces outils, que ce soit des imprimantes ou des termi- naux, qui remontent des informations, ainsi que ces plates-formes ouvertes, mais il se pose tout de même la ques- tion de la fiabilité de l’information qui va être remontée ou collectée parce que si on a un paiement à l’usage et que l’imprimante par exemple ne fonctionne plus, comment fait-on ? », s’interroge Benjamin Semeriva. « C’est la continuité de service qui va le plus intéresser le client. Aussi durci soit- il, tout matériel peut casser ou cesser de fonctionner, et c’est le métier des intégrateurs d’assurer la maintenance, de faire que l’équipement puisse être remplacé rapidement, dans l’heure ou la demi-journée en fonction des contraintes », affirme Ibrahim Hoxha. « C’est ce que permettent aujourd’hui les nouvelles plates-formes analy- tiques comme Zatar, qui sont capables d’estimer la probabilité pour un appa- reil de tomber en panne, et de déclen- cher des actions d’échange préventif », souligne Thierry Vasseur.
La révolution RFID a déjà eu lieu
« TSC aborde la question de l’Internet des objets (IOT) avec humilité. Tant mieux si quelques grandes marques investissent massivement et creusent un sillon dans lequel on va pouvoir poursuivre, estime Nicolas Dubel. Nos imprimantes ont des capacités de con- nexion temps réel avec des websockets intégrées, et on se rend compte fina- lement que l’adoption de l’IOT sur une imprimante se fait chez les clients
par de petits usages basiques, qui pourraient passer pour des détails qui sont de véritables catalyseurs pour réaliser des économies. Par exemple, le fait que l’imprimante puisse com- mander en temps réel du consomma- ble en demandant un simple acquit- tement de l’opérateur à partir de son écran tactile génère des gains incroya- bles sur de grands parcs d’impri- mantes où les prestataires logistiques ne sont pas les clients finaux et où la maintenance est assurée par un par- tenaire. » Nicolas Dubel rappelle par ailleurs que le ticket d’entrée pour l’internet des objets est la technologie RFID qui a connu une véritable envo- lée ces 3 dernières années, notamment dans le textile. « C’est une révolution qui était annoncée il y a 15 ans et qui en réalité est en train de se faire dis- crètement, reconnaît Thierry Vasseur. Aujourd’hui, la part de revenus au niveau de la RFID chez Zebra est loin d’être négligeable, et le plus gros dos- sier que nous avons signé l’année der- nière en France, portant sur plusieurs millions d’euros, concerne la RFID. » Salvatore Cappaï ajoute que chez Hub One, les projets actuels dans ce domaine s’orientent sur deux axes : d’une part, la capacité à faciliter les inventaires dans les magasins en utilisant parallèlement le tag RFID comme antivol, et d’autre part, la tra- çabilité des contenants et des conte- nus dans l’entrepôt. Et de conclure en lâchant un petit scoop de la rentrée : « Nous venons de développer une plate-forme de traçabilité sous forme de progiciel que nous nous apprêtons à lancer sur le marché. Le premier dossier a été signé avec Rossignol ». ■ PROPOSRECUEILLISPAR JEAN-LUC ROGNON
« La RFID, c’est une révolution qui était annoncée il y a 15 ans et qui en réalité est en train de se faire discrètement », reconnaît Thierry Vasseur.
96 N°97 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 2015
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