1Un emballage adapté,
Thierry Chevallot
mais sur quels critères ? Carton, bois, plastique, métal ? Tout commence par une phase d’expertise, à partir d’un cahier des charges, pour bien comprendre le cycle de vie complet de l’emballage et déterminer les contraintes. Les fondamentaux sont bien sûr les critères produits (dimensions, poids, fragilité), logis- tiques (destination finale, modes de transport, ruptures de charges, condi- tions de stockage et de manutention) et réglementaires (notamment dans la pharmacie ou l’alimentaire). Lorsqu’il s’agit de protéger des pièces indus- trielles volumineuses et de grande valeur, notamment en grand export (transport maritime), le choix se porte généralement sur un emballage en bois. Mais pour l’expédition de produits plus petits, au niveau national, la caisse car- ton règne en maître. Mais attention, le
mode d’expédition joue ici un rôle primordial. « Selon que les marchandises sont destinées à être transportées sur palette ou bien en messagerie (comme pour l’e-commerce), l’étude de l’emballage va être radicalement différente », explique Thierry Chevallot, Business Development & Inno- vation Manager de Smurfit Kappa France.
Le RCV, critère numéro un des caisses palettisées
Pour les produits palettisés, qui transitent éventuellement par des plates-formes de préparation de commandes, les caisses situées en bas de la palette doivent être capables de supporter le poids de celles gerbées au-dessus. Outre la résistance à la perforation, le critère essentiel est le RCV, la résistance à la compression verticale. Cela détermine le grammage, la qualité et le type de carton utilisé (simple, double ou triple cannelure). Dans cette catégorie palettisée, une sous-famille est le prêt-à-vendre, où le rôle de l’em- ballage est non seulement la protection durant le trans-
port mais aussi celui de présentoir des produits dans les linéaires de la grande distribution. Le choix du type de car- ton peut être différent selon que ces displays promotion- nels sont montés et remplis de produits dans des entrepôts de copacking (voir article page 66) ou lors de la mise en rayon. Autre caractéristique du monde palettisé : le dimen- sionnement du carton doit permettre d’optimiser la sur- face palette en y mettant un maximum de produits et en jouant éventuellement sur le PCB (par combien).
Robustesse et calage en messagerie
L’autre grande famille utilise les circuits de messagerie. Les cartons, souvent des emballages unitaires dans le monde du BtoC, vont être brinquebalés violemment dans des camions, dans des centres de tri, leurs 8 angles et leurs 6 faces vont être soumis à rude épreuve. La résistance à la perforation et la capacité d’amortissement des chocs sont les critères majeurs dans le choix de la structure du carton. Des paramètres plus difficilement modélisables que le RCV, d’où l’utilité des centres d’essais proposés par certains car- tonniers pour tester la solidité des emballages avec les pro- duits. Autre différence avec le monde palettisé : il est inimaginable d’ajuster le volume intérieur au millimètre pour chaque produit ou regroupement de produits, notam- ment dans l’e-commerce (à moins de mettre en place des solutions d’emballage « sur mesure », voir article page 68). Il faut donc généralement prévoir plusieurs formats de car- tons et recourir à un système de calage des produits le plus modulable possible.
2Quels sont les principaux facteurs d’évolution ?
Une solution d’emballage n’est pas figée dans le temps. Les manières de consommer et les attentes des clients évo- luent, les technologies progressent, les volumes fluctuent, les dimensions et la typologie des produits peuvent varier. Les pistes d’évolution doivent être envisagées dès le départ, même si la méthode couramment employée, en particu- lier dans les produits expédiés en messagerie, est celle de l’apprentis- sage progressif, en s’appuyant sur les retours de l’exploitation au quo- tidien. « Quand vous lancez un pro- duit, les emballages sont souvent surdimensionnés, et au fur et à mesure que les volumes décollent et
Christophe Morin
que vous récoltez des retours du point de vue qualité, l’optimisation devient un vrai sujet, intéressant du point de vue du R.O.I. », rappelle Christophe Morin, Fondateur de la société de conseil en packaging Pack Ethik Ingénieur Packaging.
La menace d’une tarification au volume D’autres fonctions peuvent par ailleurs s’ajouter à la voca- tion principale de l’emballage, qui est la protection pen- dant le transport. En particulier dans l’e-commerce, où le
SEPTEMBRE 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°97 63
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