ble de la façon la plus optimale possible. C’est une évidence pour les dépositaires car ils sont équipés de systèmes d’information adaptés (type WMS – Warehouse Management System - par exemple) mais les moyens peuvent être de niveau moindre dans les officines ou les PUI des hôpitaux. Ces dernières années avec la crise éco- nomique, les officines et les PUI ont dû évoluer pour trouver des pistes d’économie : s’équiper de WMS dans les hôpitaux (meilleure gestion de la péremption, retrait de lots facilité…), passage par des centrales d’achat (groupement de pharma- cie, groupement d’achats hospitaliers...), centra- lisation des stocks, etc.
En complément, les conditions de stockage et de transport deviennent de plus en plus exigeantes (ex : conditions de température, produits sensi- bles) et les acteurs doivent mettre en œuvre des solutions adaptées (respect de la chaîne du froid, sécurisation des transports…) ainsi que la traça- bilité qui permet le suivi (de température, par exemple).
La Suply Chain doit permettre une approche intégrée de tous les acteurs impliqués
maillons de la chaîne de valeur est un des fon- damentaux pour limiter les ruptures. Côté fabri- cant, cela repose sur des processus de prévisions et de planification collaboratifs, robustes et maî- trisés sur toute la chaîne logistique depuis les fournisseurs jusqu’aux clients, ceci accompagné d’une bonne maîtrise de la définition des niveaux de stock en lien avec le taux de service. Tous les industriels de la Santé ne sont pas au même niveau. On voit encore des prévisions réa- lisées sur des fichiers Excel et très peu d’indica- teurs de qualité de la prévision. Toutefois, ces approches sont appliquées chez les fabricants. A l’inverse, on s’éloigne du concept si on analyse toute la chaîne de valeur jusqu’à la dispensation au patient en officine ou dans les PUI (pharma- cies à usage interne) des hôpitaux. Les enjeux et les obligations réglementaires ne sont pas les mêmes pour les différents acteurs de la chaîne de distribution du médicament (dépositaire, gros- sistes répartiteurs, hôpitaux et officines, …) et l’on constate des écarts significatifs sur la maîtrise des niveaux de stock en fonction des acteurs.
La Supply Chain Exécution doit répondre aux besoins de traçabilité
Une fois défini le bon niveau de stock, les spé- cificités du secteur pharmaceutique (n° de lot, date de péremption…) induisent une gestion fine du stock physique pour utiliser le stock disponi-
Si on reste au niveau exécution, l’approche inté- grée passe par la standardisation. Aujourd’hui, la standardisation reste encore balbutiante. Les contraintes réglementaires permettent de faire des avancées. Depuis 2011, on a vu apparaître le Datamatrix pour identifier l’unité de vente, on commence à voir la mise en place du standard GS1. Une nouvelle étape va être franchie avec la mise en place de la sérialisation (2017 en Europe) pour faire face à la contrefaçon. La réglementation existe mais la solution n’est pas totalement identifiée : comment partager une information fournie par l’industriel et accessible au patient. Le côté positif est que ce sera la pre- mière illustration d’une approche collaborative. Le côté négatif est qu’il faut trouver la bonne solution.
En conclusion, la Supply Chain est un formida- ble levier pour accompagner les évolutions dans l’industrie pharmaceutique, dans un cadre régle- mentaire fortement contraint. La marge de pro- gression est importante notamment si on fait référence à d’autres secteurs comme l’automo- bile pour la standardisation ou la GMS pour l’approche collaborative. Beaucoup de travail reste à faire dans ce secteur et certains para- digmes devront tomber pour permettre une vraie révolution Supply Chain. ■
MAI 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°94 89
©PENGYOU92-FOTOLIA
Page 1 |
Page 2 |
Page 3 |
Page 4 |
Page 5 |
Page 6 |
Page 7 |
Page 8 |
Page 9 |
Page 10 |
Page 11 |
Page 12 |
Page 13 |
Page 14 |
Page 15 |
Page 16 |
Page 17 |
Page 18 |
Page 19 |
Page 20 |
Page 21 |
Page 22 |
Page 23 |
Page 24 |
Page 25 |
Page 26 |
Page 27 |
Page 28 |
Page 29 |
Page 30 |
Page 31 |
Page 32 |
Page 33 |
Page 34 |
Page 35 |
Page 36 |
Page 37 |
Page 38 |
Page 39 |
Page 40 |
Page 41 |
Page 42 |
Page 43 |
Page 44 |
Page 45 |
Page 46 |
Page 47 |
Page 48 |
Page 49 |
Page 50 |
Page 51 |
Page 52 |
Page 53 |
Page 54 |
Page 55 |
Page 56 |
Page 57 |
Page 58 |
Page 59 |
Page 60 |
Page 61 |
Page 62 |
Page 63 |
Page 64 |
Page 65 |
Page 66 |
Page 67 |
Page 68 |
Page 69 |
Page 70 |
Page 71 |
Page 72 |
Page 73 |
Page 74 |
Page 75 |
Page 76 |
Page 77 |
Page 78 |
Page 79 |
Page 80 |
Page 81 |
Page 82 |
Page 83 |
Page 84 |
Page 85 |
Page 86 |
Page 87 |
Page 88 |
Page 89 |
Page 90 |
Page 91 |
Page 92 |
Page 93 |
Page 94 |
Page 95 |
Page 96