Borgniet
formatrices est ainsi chargé de former les équipes officinales chez nos distributeurs. L’idée est de formaliser davantage ces aspects avec tous nos partenaires pour être reconnu ESR (Equitable, Solidaires et Responsables). C’est aussi de sécuriser au maximum notre sourcing, certains marchés étant très concurrentiels ou en pénurie, en nous engageant auprès des fournisseurs à prendre leurs récoltes pendant 3 ans.
SCMag : Comment a évolué votre organisation SC depuis vos débuts en 2005 ? F.P-B. : Nous sommes passés de 3 produits en 2005 à plus de 150 références aujour d’hui, avec de multiples versions selon les pays et des millions d’unités. Il a fallu commencer par faire venir les matières premières du monde entier et trouver l’entrepôt pour les stocker à l’abri de la lumière, à des températures adéquates, dans des conteneurs de qualité, où on les manipule avec précau- tion et où on peut effectuer des contrôles qualité avec des pipettes de différentes tailles (pour mesurer aux différents niveaux). Nous avons trouvé un sous-traitant dans la Drôme, Fareva, avec lequel nous avons noué un partenariat depuis 10 ans. Il dispose de plusieurs sites de fabrication selon nos formes galéniques (huiles, sprays, baumes…) et réalise du condi- tionnement à façon. Nous avons pu dédier des lignes avec des tuyaux qui partent directement des cuves et minimisent au maximum les pertes de nos matières premières, qui sont à la fois rares et chères. Nous avons aussi d’autres plus petits sous- traitants/fournisseurs pour d’au- tres formes galéniques (ex : cap-
sules molles), de nouvelles gam- mes (ex : gamme antichute de cheveux que nous venons de lancer) ou des contenants parti- culiers (ex : pompe spécifique à Puressentiel, flacon de massage en verre, roller, etc.)
SCMag : Et au niveau de la distribution ? F.P-B. : De la même manière, nous travaillons depuis 10 ans avec Eurodep, à Mitry Mory. Ce dépositaire pharmaceutique a su nous suivre dans notre évolution. Nous venons d’ailleurs de démé- nager dans un entrepôt plus grand et proche du précédent. Ce 20.000 m2
, qui répond à notre
croissance, correspond davantage à nos exigences de température contrôlée, de colis mieux fermés, etc. Nous livrons ce site qui dis- tribue nos produits, en France et à l’international, à destination des pharmacies et des chaînes de parapharmacies. Dans les pays étrangers, Eurodep dessert en général une plate-forme centrale tierce qui alimente elle-même les clients. La difficulté est que nous avons beaucoup de statuts diffé- rents : cosmétiques, dispositifs médicaux, biocid (anti-poux, anti-pique, etc.)… ce qui génère des contraintes administratives à l’export. De plus, les huiles essen- tielles ont un point d’inflammabi- lité faible, ce qui peut poser des soucis quand les volumes sont importants (export) et nous obli- ger à scinder des expéditions pour ne pas dépasser un seuil. Enfin, pour supporter la quarantaine de jours d’un voyage en bateau, les caisses doivent être renforcées
MAI 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°94 65
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