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L’ESSENTIEL


Vu Ailleurs. SINGAPOUR


1ère


otons que Singapour est le pays le plus connecté de l’Asean : 87 % des Singapouriens y possèdent un smartphone. Toutefois disons d’emblée que les véritables enjeux pour les sociétés d’e-commerce se situent dans les pays voisins : l’Indonésie, la Thaïlande, les Phi- lippines, la Malaisie et le Vietnam. En effet les prévisions du volume d’achats en ligne, qui devraient à s’élever à 35 Md$ d’ici 2018 selon Frost & Sullivan, ne faisaient qu’argumenter en faveur du lancement d’un salon qui s’y consacrerait exclusivement. Dans cette partie du monde où vivent 616 millions de consommateurs, et où les Inter- nautes seraient au nombre de 200 millions, il était urgent de créer un format permettant aux acteurs de l’e-fullfil- ment de se retrouver, d’échanger, d’analyser les besoins exprimés par les consommateurs et de s’informer sur les tendances sinon de les influencer, dans le contexte d’un marché naissant, désorganisé et fragmenté. C’est désor- mais chose faite !


N


Des poids lourds côté exposants et conférenciers Parmi les exposants, citons : le Japonais Yamato et son « Ta-Q-Bin Locker » ou consigne automatique, le Chinois du Market Place yMatou, les Allemands Arvato du Groupe Bertelsmann, solutions logistiques et SSI Schaefer, fournisseur de solutions d’automatisation et de systèmes intégrés pour centres de distribution, le Philippin Dragon- pay, solutions de paiement alternatif en ligne, SingPost, la poste Singapourienne (et son actionnaire Alibaba en


édition du Salon LMFAsia Le salon LMFAsia (Last Mile Fullfilment Asia), le 1er salon dédié à la « Logistique du dernier km » en Asie du Sud Est


organisé par SingEx, s’est déroulé à Singapour du 19 au 20 mars 2015. 1.200 visiteurs l’ont fréquenté, représentant 560 sociétés de 28 pays, 40 exposants et 60 intervenants. Résumé des principales tendances en termes d’e-commerce et des temps forts.


embuscade), le Thaïlandais aCommerce.asia, stockage & préparation de commandes, l’Indien Gojava e-fullfilment (nouvel actionnaire : Future Supply Chain Solutions)... Parmi les conférenciers, bien sûr les prestataires logis- tiques, tels que Yamato, mais aussi le poids lourd qu’est la nouvelle start-up de l’e-commerce asiatique Lazada - l’Amazon local – fondée à Singapour en 2012 (CA de 520 M€, 967.000 clients) et qui compte le fonds souverain Temasek comme actionnaire. Elle a indéniablement foca- lisé l’attention de tous. De fait, après à peine 3 ans d’exis- tence, elle domine déjà le marché de l’e-commerce en Asie du Sud Est, où elle est leader sur l’Indonésie (30 % de ses revenus), la Thaïlande, les Philippines, la Malaisie, le Viet- nam et Singapour. Les moyens financiers dont Lazada est dotée lui permettent assurément de ralentir l’avancée pro- grammée de ses concurrents asiatiques tels Rakuten, Toa- bao ou Alibaba, et d’ores et déjà de les supplanter.


L’Asean Economic Community (AEC) prévoit de supprimer les barrières commerciales et de faciliter la mise en place d’un système de droits et taxes cohérent à l’horizon 2015.


3 tendances clefs du e-commerce en Asie Il ressort de ces conférences et échanges avec les expo- sants et visiteurs les observations suivantes : 1. Paiement : dans près de 70 % des cas, c’est le cash-on- delivery (CoD), qui reste le moyen de paiement le plus lar- gement favorisé par le consommateur en Asie. C’est le cas aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie où les taux de pénétration des cartes de crédit sont très faibles et la méfiance vis-à-vis des paiements en ligne, très forte. Sur ce point, observons que les logisticiens proposent des ser- vices d’encaissement à la livraison contre rémunération. La fiabilité de ces services est dans de nom- breux cas un souci majeur, car non encore totalement maîtrisée (en effet des cas de paiements encais- sés par des messagers et non resti- tués ont été observés). 2. Formalités Douanières : les transactions se font sur un marché de l’Asean non-homogène, où les taxes et droits de douane ne sont pas harmonisés, impactant ainsi sérieusement les délais de livraison et le coût de la reverse logistique des produits retournés (double dédouanement, par exemple). En conséquence de quoi le délai de livraison de 48H, considéré comme la norme en Europe, peut aller jusqu’à 15 jours dans certains cas et au-delà, pour un point de livrai- son excentré.


24 N°94 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2015


©MARC LAURENT


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