ENQUÊTE Aéronautique
Sup’Aéro (ISAE) auprès d’une trentaine de PME et quelques ETI, vient d’être terminée et donnera lieu à une syn- thèse. Philippe Armandon nous livre la primeur des 1ers
résultats. « 17 répon-
dants estiment que la qualité de la relation SC va s’améliorer avec leurs clients de rang 1 ou leurs donneurs d’ordres. Mais ce n’est pas tant parce qu’ils l’ont décidé que parce qu’ils y sont obligés, car le temps presse », ana- lyse le Directeur à l’aune des verbatim des personnes interrogées. Autre point intéressant : globalement, les pro- grammes d’amélioration initiés par les donneurs d’ordres, notamment via le Gifas, sont bien perçus par les petits fournisseurs car ils aboutissent à des améliorations de la performance en termes de qualité et de respect des délais. « Mais comme cela s’est produit
dans l’automobile et la grande distri- bution, cela s’obtient par une augmen- tation des stocks. Ceux des rangs 1 diminuent, mais sont reportés en amont chez les sous-traitants », relève le Consultant, qui en conclut que l’en- jeu va être d’avoir une vraie vision SC de bout en bout pour piloter les flux et réduire les stocks.
Torts partagés
Autre fait marquant : 19 répondants considèrent leur relation SC avec leurs donneurs d’ordres coopérative (13 répon dants) ou partenariale (6 répon- dants), contre 10 répondants purement contractuelle et 1 répondant conflic- tuelle. Sans doute le rapport de force n’autorise-t-il pas de se fâcher ouver- tement avec son client, mais ce point méritera d’être creusé car il est peut-
être porteur de bonnes nouvelles sur l’évolution de la qualité des relations clients/fournisseurs. Interrogés sur la nature des difficultés opérationnelles qu’ils rencontrent, 22 répondants pointent du doigt l’introduction de nouveaux produits, 19 répondants les approvisionnements et 18 répondants, la planification. « Les problèmes de SC sont créés très en amont », commente Philippe Armandon. « Ce qui est assez paradoxal, dans une industrie à cycle long avec un niveau de prévisibilité assez fort, c’est que le maillon faible soit au niveau des prévisions et de la planification. Cela laisse supposer que ce dernier n’est pas forcément chez les petits fournisseurs, mais qu’il provient également des capacités de production, des prévisions, des non qualités internes et de l’organisation en silos des équipementiers de rang 1 et des donneurs d’ordres. Ils ont en effet une grande responsabilité dans la mise en place d’une planification vraiment collaborative », analyse un autre consultant. Charité bien ordonnée ne com mence-t-elle pas par soi-même ? De bons arguments militant en faveur d’une meilleure reconnaissance de la fonction Supply Chain dans ces grands groupes… ■ CATHY POLGE
Eric Rumeau, CEO de Mapaero, fournisseur d’Airbus « Le jeu en vaut la chandelle »
« Créée en 1992, Mapaero fabri- que et commercialise de la pein- ture pour l’aéronautique. Avec 85 employés, elle a réalisé un CA de 21 M€ en 2014. Nous avons deux programmes d’amélioration de performance industrielle avec Airbus, qui compte pour 50 à 55 % de notre CA à travers toute la chaîne de sous-traitance que nous alimentons pour lui. Le premier, sur 2010-2016, est le référentiel qualité IPCA (Industrial Process Control Assessment), visant à sécuriser la SC par un pilotage et un suivi plus rigoureux de nos fournisseurs, à rendre plus robuste la production
par des contrôles plus adaptés et à mieux gérer nos capaci- tés de production en fonction des besoins d’Airbus. Le but étant d’atteindre l’excellence, soit plus de 16/20, alors que
42 N°94 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2015
nous sommes entre 12 et 16 pour le moment. Le second est SQIP (Supply Chain & Quality Improvment Program), depuis 2013, un programme qui vise à améliorer notamment le taux de service et les délais (OTQ, On Time in Quality et OTD, On Time Delivery) chez les fournisseurs. La mise en action des recommandations d’Airbus fonctionne bien. En 2013, nous avons gagné le prix de la meilleure progression (best impro- ver) et en 2014, celui du best performer. Les lauréats du pro- gramme SQIP sont mis en avant chez Airbus, de sorte que nous avons gagné en notoriété et que nous sommes perçus comme un partenaire fiable. C’est un avantage concurren- tiel notable. Nous travaillons aussi pour Airbus Helicopters, Dassault, Boeing, Bombardier, Embraer, Safran, Zodiac… Ce système industriel plus vertueux profite à l’ensemble de nos clients. Au niveau de Mapaero, nous avons une organi- sation dynamique portée par le secteur aéronautique qui nous permet de mettre en œuvre tous ces outils. Cela a un coût, mais il est supporté par la croissance de l’activité et ces outils sont nécessaires pour continuer à progresser. Le jeu en vaut la chandelle.» ■ CP
©MAPAERO
©PIERRE SOISSONS-LABINAL-SAFRAN
©RON WURZER- CAPA PICTURES SAFRAN
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