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ayer Pharma a signé récem- ment un nouveau contrat d’une durée de plus de sept ans avec Geodis, lui confiant toute sa logistique : réception de commande, contrôle qualité, stockage, préparation de com- mande à l’unité, vignettage, condi- tionnement et préparation des expé- ditions vers les officines et les hôpi- taux en France. Le prestataire, qui a racheté le dépositaire Pharmalog en 2011, voit depuis quelques années son volume d’activité augmenter sur ce marché très règlementé, soumis aux « Bonnes Pratiques de Distribution » européennes. Pour autant, sa branche santé ne pèse que 100 M€ de C.A. hors transport (et 300 M€ avec) car les plus gros laboratoires, les « Big Pharma » comme on les appelle, n’ont pas tous franchi le pas de l’externalisation. « Le monde de la santé est très différent de celui du retail, souligne Laurent Parat, Directeur Général Adjoint de Geodis. C’est un univers de spécialistes et d’experts, une approche plus globale de l’externalisation n’est pas encore dans les gènes des grands labos. »


De nombreux bouleversements


Pourtant, dans un contexte de concur- rence accrue, les laboratoires font face à un marché en pleine mutation avec la montée en puissance des génériques et la diminution des blockbusters (médicaments générant plus d'1 Md$ de C.A. par an, tombés dans le domaine public). De plus, compte tenu d’une


règlementation plus contraignante, beaucoup cherchent à se recentrer sur leur cœur de métier (la recherche et le développement – R&D – de nouvelles molécules) et confient davantage de missions à des spécialistes logistiques. Du coup, ces derniers développent de nouveaux services à valeur ajoutée. « L’évolution du secteur est triple, constate Bertrand Bourgogne, Direc- teur Commercial de Movianto, dépo- sitaire présent dans 11 pays. En France, sous la pression liée au déficit de la sécurité sociale, les flux s’orientent vers les génériques et la distribution directe aux pharmaciens. Les volumes sont importants et les niveaux de prix, bas. Il faut être compétitif. Certains labora- toires orientent par ailleurs leur R&D sur des spécialités à forte valeur ajoutée qui ne seront jamais « génériquées ». Au centre, le marché est plutôt stable. Mais l’âge d’or des laboratoires est révolu. Ils subissent une pression sur les coûts et cherchent à mutualiser cer- taines prestations. Si les « Big Pharma » n’ont pas tous franchi le pas de l’ex- ternalisation, c’est plutôt pour des rai- sons de politique sociale. » Autrefois tabou, le sujet de l’efficacité écono- mique est ainsi devenu une préoccupa- tion majeure pour ces grands acteurs de la santé. « Auparavant, cette indus- trie qui était riche ne se préoccupait pas trop de la performance, constate Stéphane Lescure, Responsable du pôle Santé & Bien-être chez Proconseil. Mais elle est confrontée à de nombreux bouleversements. Le paysage se recon- figure avec les génériqueurs et les façonniers qui augmentent leurs capa- cités de production. Les centres de pro- ductions se déplacent. Il y a de nouveaux besoins de rationalisation dans le stockage et le transport. Les laboratoires refondent leurs outils de production et doivent réajuster tous leurs canaux. A cela s’ajoute l’arrivée d’une réglementation européenne plus sévère avec des audits plus sérieux sur toute la chaîne d’approvisionnement, notamment lorsque les matières pre- mières viennent des pays émergents. »


Une complexité accrue


L’enjeu pour les laboratoires est donc d’améliorer leur compétitivité sur un marché ou la grande disparité des pro-


AVRIL 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°73 37


Laurent Parat,


Directeur Général Adjoint de Geodis


Bertrand Bourgogne, Directeur Commercial de Movianto


Jean Paul Pihen,


Directeur Général de CSP


©CSP


©MOVIANTO


©GEODIS


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