Jean-Christophe Lecosse, Directeur Général de CNRFID
« Il y a des Supply Chains mieux adaptées que d’autres à la RFID »
Le CNRFID a pour mission de développer les potentiels d'applications de la technologie RFID sur tous les secteurs d'activités et tous les métiers. Entretien avec son Directeur Général, Jean-Christophe Lecosse, qui nous livre sa vision des facteurs propices au développement de la RFID pour les applications de Supply Chain Management.
Supply Chain Magazine : En 2008, le textile a fait figure de pionnier en matière de projets RFID . Y a-t-il eu ensuite un effet crise ? Jean-Christophe Lecosse : La difficulté avec cette technologie, c’est l’engouement qu’elle sus- cite régulièrement depuis 2000. La maturité tech- nologique a passé un cap en 2007 avec, entre autre, le standard UHF Gen 2, mais les longs cycles de décision et les délais de déploiement sont souvent incompatibles avec la relative « impatience » des médias. Néanmoins, il est exact que la crise a ralenti ou reporté depuis deux ans un certain nom- bre de projets cohérents et innovants. Et c’est sur- tout cette année que l’impact de la crise a été le plus important. C’est vrai qu’un grand nombre d’acteurs du textile se sont déjà penchés sur la technologie. Mais la mise en œuvre nécessite au minimum trois ans, elle est très transversale et fait intervenir la production, la logistique, la distribu- tion et éventuellement, le SAV. La RFID impacte souvent l’ensemble de la Supply Chain car les gains réels n’existent que si les processus et l’organisa- tion sont adaptés en conséquence. Par exemple, si la RFID vous permet de faire un inventaire de rayon en temps réel mais que le réapprovisionne- ment des magasins en 48 h n’est absolument pas prévu, où est votre retour sur investissement ?
SCMag : Le retour sur investissement de la RFID dépend donc de la manière dont la Supply Chain de l’entreprise est organisée ? J-C.L. : Tout à fait. Je pense que certains facteurs sont propices au déploiement de la RFID. Comme le fait d’avoir une Supply Chain intégrée, avec ses propres usines de production, un nombre d’entre- pôts restreint et un réseau de distribution en pro- pre. Une gamme de produits relativement homo- gène, comme dans le textile (sur cintre ou plié), constitue également un atout car cela facilite le positionnement des étiquettes RFID pour une lec- ture optimale. Autrement dit, plus la Supply Chain est « courte » et interne, plus c’est simple. A contra- rio, il faudrait encore cinq à dix ans pour voir arri- ver la technologie sur tous les produits extrême- ment variés provenant d’un nombre considérable
de fournisseurs en boucle ouverte, comme cela a d’ailleurs été le cas pour le code-barres. L’autre avantage d’une Supply Chain réduite, outre le fait que la capacité de décision soit plus rapide, c’est que l’entreprise récupère pour elle-même tous les bénéfices de la mise en place de la RFID.
SCMag : Dans quels autres secteurs que le textile de grands projets RFID vont-ils voir le jour ? J-C.L. : Je pense que la question ne se pose pas en termes de marché, mais de processus. Sur chaque secteur, des acteurs ou des niches ont des proces- sus mieux adaptés que d’autres à la RFID. D’ail- leurs, je suis persuadé que certaines entreprises, dont les paramètres organisationnels sont pourtant favorables, n’ont pas encore pris conscience du potentiel qu’aurait l’introduction de la RFID dans leur Supply Chain parce qu’elles ont trop tendance à croire que leur secteur n’est absolument pas concerné. C’est plutôt prometteur ! ■ JLR
Mini CV
Depuis 2009 : Directeur du Centre National RFID (CNRFID) 2008-2009 : Président délégué du pôle de compétitivité Nov@log
2007-2009 : Directeur Innovation groupe chez Geodis 2003-2006 : Directeur BM Pack Services chez Geodis BM
Education 1995-1997 : Reims Management School 1993-1995 : Maîtrise de Sciences et Techniques en Génie et Productique des Matériaux
Jean-
Christophe Lecosse, Directeur Général
de CNRFID
NOVEMBRE 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°69 87
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