ENQUÊTE Bricolage
Henri Seroux, Directeur de Manhattan Associates France
Jean-Marc Soulier, Président de Métis Consulting
Laurent Penard, Président de Citwell
quement, le circuit classique était la livraison directe magasin en prove- nance des fournisseurs, sauf pour les promotions, qui sont en flux stockés car les volumes risqueraient de saturer le magasin », rappelle Laurent Penard, Président de Citwell. Les flux grand import, avec l’essor des marques dis- tributeurs, passent également par des plates-formes nationales ou régio- nales. Et ces entrepôts peuvent servir aussi à faire du cross-docking, si les produits s’y prêtent et si les fournis- seurs ont la maturité logistique suffi- sante. « L’évolution majeure que l’on observe depuis une dizaine d’années, c’est un phénomène d’accélération de la centralisation des flux et des stocks, mais de manière ciblée », analyse Jean- Marc Soulier. Autrement dit, la pro- blématique, que les consultants nom- ment « route-to-market », consiste à différencier les stratégies d’approvi- sionnement des magasins en fonction des familles de produits (50 à 100 en général). La tendance, plus ou moins partagée par l’ensemble des enseignes (certaines depuis longtemps, comme Castorama), est de réduire le pourcen- tage de livraisons directes au profit des flux cross-dock ou plate-forme pour lisser les approvisionnements magasins, massifier les coûts de trans- port et mieux maîtriser le taux de ser- vice. Quels produits va-t-on décider de stocker, combien le seront sur des plates-formes régionales pour les fortes rotations, ou nationales pour les faibles rotations ? Quels produits sont éligibles au cross-docking et lesquels devront être livrés en direct ? Il y a de nombreux critères à prendre en compte pour répondre à ces questions (coûts, caractéristiques du produit, condition- nement, volumes de commandes, taux de rotation, fiabilité, réactivité, etc.) qui se reposent régulièrement, à chaque référencement d’une nouvelle sous- famille de produits ou d’un nouveau fournisseur. « Ces choix relèvent d’une vraie technicité, qui a nécessité de créer des postes spéciaux. Selon les ensei- gnes, ils sont appelés gestionnaire de flux amont ou coordinateur Supply Chain amont aval », note Laurent Penard. Avec l’équipe produit et réap- provisionnement ou en soutien de la direction des achats, ils sont chargés
72 N°69 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2012
d’optimiser en permanence les circuits d’approvisionnement des fournisseurs vers les magasins et de réexaminer le coût des circuits ainsi que leur fiabilité à chaque évolution significative du sourcing.
L’e-commerce bouleverse les schémas
Cette segmentation des flux s’accom- pagne souvent chez les enseignes d’un certain nombre d’actions sur le sys- tème d’information visant à mieux maîtriser le transport aval, comme la mise en place d’outils de type TMS (logiciel de gestion du transport) ou de portail « end to end » (relié au WMS – logiciels de gestion d’entrepôt- et au TMS, comme chez Castorama), mais aussi les approvisionnements maga- sins. « Dans le bricolage, la valeur des stocks est supérieure à celle de la dis- tribution alimentaire. D’où l’impor- tance de réduire sa couverture de stocks à la fois en points de vente et dans les entrepôts centraux, et la mise en place d’outils de prévisions », fait par ailleurs remarquer Catherine Allard, Directrice commerciale et mar- keting d’Acteos (voir encadré page 77). Mais le principal chantier actuel est désormais l’e-commerce qui vient complexifier encore un peu plus la Supply Chain. C’est encore plutôt une phase transitoire, de tâtonnement, d’ex- périmentations, mais tout le monde se
©C.POLGE
©C.POLGE
©
JP.GUILLAUME
Page 1 |
Page 2 |
Page 3 |
Page 4 |
Page 5 |
Page 6 |
Page 7 |
Page 8 |
Page 9 |
Page 10 |
Page 11 |
Page 12 |
Page 13 |
Page 14 |
Page 15 |
Page 16 |
Page 17 |
Page 18 |
Page 19 |
Page 20 |
Page 21 |
Page 22 |
Page 23 |
Page 24 |
Page 25 |
Page 26 |
Page 27 |
Page 28 |
Page 29 |
Page 30 |
Page 31 |
Page 32 |
Page 33 |
Page 34 |
Page 35 |
Page 36 |
Page 37 |
Page 38 |
Page 39 |
Page 40 |
Page 41 |
Page 42 |
Page 43 |
Page 44 |
Page 45 |
Page 46 |
Page 47 |
Page 48 |
Page 49 |
Page 50 |
Page 51 |
Page 52 |
Page 53 |
Page 54 |
Page 55 |
Page 56 |
Page 57 |
Page 58 |
Page 59 |
Page 60 |
Page 61 |
Page 62 |
Page 63 |
Page 64 |
Page 65 |
Page 66 |
Page 67 |
Page 68 |
Page 69 |
Page 70 |
Page 71 |
Page 72 |
Page 73 |
Page 74 |
Page 75 |
Page 76 |
Page 77 |
Page 78 |
Page 79 |
Page 80 |
Page 81 |
Page 82 |
Page 83 |
Page 84 |
Page 85 |
Page 86 |
Page 87 |
Page 88 |
Page 89 |
Page 90 |
Page 91 |
Page 92 |
Page 93 |
Page 94 |
Page 95 |
Page 96 |
Page 97 |
Page 98 |
Page 99 |
Page 100 |
Page 101 |
Page 102 |
Page 103 |
Page 104 |
Page 105 |
Page 106 |
Page 107 |
Page 108 |
Page 109 |
Page 110 |
Page 111 |
Page 112 |
Page 113 |
Page 114 |
Page 115 |
Page 116 |
Page 117 |
Page 118