RETOUR D’EXPÉRIENCE
fonction des contraintes métiers et de fiabi- liser les flux entrants et sortants. Dans l’en- trepôt, 2.000 références actives pour 1.500 inactives sont gérées par emplacement fixe, les flux étant trop faibles pour justifier des terminaux portables, selon Hugues Marti- neau. Il revoit en revanche le schéma direc- teur logistique concernant le transport aval. Le premier objectif est d’optimiser les tour- nées des vaguemestres, trois livreurs dépen- dant de groupements territoriaux, qu’il souhaite rattacher au groupement logistique. Le second est de limiter le recours à un expressiste pour les urgences, en changeant la définition de la livraison urgente à faire en moins de 48 h, contre cinq jours ouvrés pour le non urgent. Le tout avec la mise en place en cours d’indicateurs de mesure.
Saisonnalité et réactivité dans le 66
Dans les Pyrénées-Orientales, les 2.141 sapeurs- pompiers volontaires et 264 sapeurs profes- sionnels réalisent 35.000 interventions à l’année, avec une forte saisonnalité due au caractère touristique du département. « L’ac- tivité est décuplée durant l’été, assure le Commandant Bureau. Nous sommes obligés de dimensionner le matériel et les bâtiments en fonction des pics, même si le personnel peut varier. Et le climat est propice aux feux de forêt, avec 1.800 départs de feu chaque année. Nous sommes soumis à de nombreux risques naturels, liés au littoral et à la mon- tagne et au tunnel du train à grande vitesse de la ligne Perpignan-Figueras. Mais les normes sont différentes en Espagne et en France ! Nous avons donc des matériels très divers et spécialisés en petit nombre : de canyoning, de haute mer, un avion d’obser- vation, un engin rail/route pour le tunnel… Ils rendent la chaîne d’approvisionnement et la maintenance plus complexes. » De plus, le groupement logistique doit réagir immédia- tement en cas de grand sinistre, comme cet été lors de l’énorme incendie du Perthus, qui a engagé 500 sapeurs-pompiers côté fran- çais, dont 300 hors du département. Le Commandant Bureau insiste sur la néces- saire robustesse du matériel, les pompiers réalisant beaucoup d’interventions et étant généralement peu soigneux par habitude… même en dehors des urgences : « Nous sommes un laboratoire d’essai pour Renault Trucks. Si un matériel ou un véhicule résiste, c’est qu’il est fiable ! » Aussi le cahier des charges est pondéré en fonction de trois cri- tères variables selon le type de matériel : le
50 N°69 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2012
Maison du feu de la nouvelle école de formation du SDIS du Rhône, qui va ouvrir sur le site
de Saint-Priest.
prix d’achat (jusqu’à 50 %), la qualité tech- nique du produit (jusqu’à 50 %), et la réac- tivité du service après-vente avec les délais de livraison (jusqu’à 30 %).
Améliorer l’organisation Le Commandant Bureau, sapeur-pompier depuis 22 ans et officier depuis 1997, recon- naît que le groupement logistique, composé de trois sapeurs-pompiers et de 33 agents est « très mal organisé, moi-même et d’autres n’ayant pas été formés à nos métiers. Il y a un problème de compétences, mais la crise limite fortement les recrutements. » L’orga- nisation spatiale est également à revoir : les quatre magasins pièces détachées/habille- ment/matériel et incendie/maintenance des bâtiments sont situés au même endroit, mais séparés et gérés par des personnes et des logiciels différents.
Aussi le groupement est porteur de plusieurs projets. Le premier, commencé début 2012, est la maintenance préventive de la flotte de véhicules au lieu du tout curatif, assortie d’une planification hebdomadaire de la main- tenance. Il a déjà porté ses fruits avec une baisse d’indisponibilité des véhicules. Il doit mener en 2014 à des économies d’échelles dans le budget des pièces détachées. Le second chantier est un unique magasin central, « grande surface de l’incendie », dont un logisticien de métier serait en charge... mais n’a pas encore de budget. « Nous réflé- chissons dans un premier temps à une gestion informatique centralisée des quatre magasins, indique le Commandant Bureau Et je regarde ce qui se fait dans les autres groupements logistiques du sud de la France, dans les entreprises. » Le 3e
projet porte sur la mise à
jour régulière et une meilleure définition d’indicateurs de qualité tels que la durée d’immobilisation d’un véhicule, le coût annuel de maintenance…
Chantier immobilier dans le Rhône
Le SDIS du Rhône compte 4.300 sapeurs- pompiers volontaires et 1.370 sapeurs profes- sionnels, plus 350 personnels administratifs et techniques. Il réalise 90.000 inter- ventions par an. Le budget total du SDIS en 2011 se
montait à 168,5 M€. Le groupement logis- tique compte 180 personnes dont 34 sapeurs- pompiers professionnels. Il est basé à Saint-Priest, avec une annexe à Vaise, dans Lyon jusqu’à mi-2013. L’unité matériels représente un budget de 6 M€ pour 2013 (3,5 M€ d’investissement, 2,5 M€ de fonc- tionnement) ; l’unité véhicules gère un parc de 1.000 moyens de transport pour un inves- tissement 2012 de 4,5 M€. Les pièces déta- chées des véhicules représentent à elles seules un budget annuel de 1,2 M€.
Le site de Saint-Priest est en pleine transfor- mation, avec la création d’une école de forma- tion, mais également au niveau logistique. Un nouveau magasin central est en construction et sera mis en route début 2014, remplaçant l’ac- tuel entrepôt divisé en pôles par type de maté- riel. Il comprendra des zones uniques de réception, d’expédition, de contrôle, d’entretien et de réparation. Il aura un point d’entrée unique pour les commandes fournisseurs et les retours casernes, puis une zone de tri orientera vers la zone de contrôle ou le magasin. Les matériels soumis à contrôle réglemen- taire sont tracés depuis 2005 par des codes- barres propres au SDIS 69 : les équipements de protection individuelle, les systèmes de protection respiratoire, des matériels tech- niques... sont scannés par terminaux Psion reliés au Gima, logiciel de gestion informa- tique de magasin installé au SDIS 69. Les vêtements d’intervention feu sont tracés par puces RFID. Le contrôle des matériels est une tâche confiée à des services dédiés par domaine (matériel technique, EPI, appareils respiratoires isolants), qui contrôlent et répa- rent, quand c’est possible. Le Lieutenant- Colonel Thierry Rajot, Chef du groupement logistique, veut aller plus loin en termes de traçabilité : « Il faut savoir exactement pour chaque matériel où il se situe : sur qui pour les EPI et dans quel état ».
Le SDIS 69 dispose déjà de tableaux de bord sur les matériels soumis à contrôle, sur le volume de carburant pour maintenir un stock tampon d’un mois de consommation, sur la production de repas pour les sapeurs- pompiers et sur l’état du parc roulant.
Contraintes légales et secours d’urgence
Les deux Responsables du bureau d’études habillement/matériel du SDIS 69, qui pas- sent les marchés, insistent sur leurs problé- matiques : « Il faut prospecter en amont, tout en respectant la réglementation des marchés publics. Nous recherchons des rangers pom-
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C.CALAIS
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