quette codes-barres reprenant le code identifiant le bac de façon unique. En effet, suivre les bacs par RFID demande des investissements élevés (por- tique, SI…) que Delhaize et Euro Pool ont consenti à faire mais auxquels les fournisseurs ne devaient pas être contraints. Les acheteurs Delhaize devant être libres de choisir leurs fournisseurs », justifie- t-il. Ce sont ainsi 300 fournisseurs et 800 maga- sins, en plus du centre de distribution Delhaize et du centre de Service Euro Pool Systèmes, qui sont dans la boucle.
Le plastique sans les puces
Mais si les loueurs et fabricants de palettes plas- tiques intégrant des puces RFID existent, rares sont encore les clients de la distribution qui sau- tent le pas. « Nous avons développé une offre, Pal- control, s’appuyant sur une palette plastique dernière génération intégrant une interface pour la dépose de deux puces RFID, reprenant le même message, mais elle ne connaît pas le développe- ment qu’elle mérite, estime Germinal Fonfria, Directeur Commercial de Craemer France, filiale du groupe allemand éponyme. En Allemagne, cette offre comprend aussi des douchettes et un logiciel de suivi des mouvements et de tracking temps réel des palettes au moyen d’un GPS. Et de reprendre : Nous vendons ce type de palettes mais les clients n’utilisent pas toujours la RFID. Ces projets sup- posent des investissements importants. » En plus du pool de contenants réutilisables dans lequel « quelqu’un » doit investir (à cet égard, des solu- tions de financement comme celles que propose Industry Capital peuvent être de sacrés coups de pouce pour lever les dernières réticences de dis- tributeurs qui préfèrent que leurs prestataires logistiques investissent), il faut encore s’équiper en portiques et logiciels de suivi. Du coup, Crae- mer France se développe essentiellement en ven- dant des palettes plastiques. « En Allemagne, nous travaillons avec Lidl, Aldi pour qui nous dévelop-
pons des palettes spécifiques. La distribution peut être moteur dans l’utilisation de palettes plastiques car leurs séquences sont rapides : deux rotations par semaine contre une fois par mois ou tous les deux mois en moyenne dans l’automobile », pour- suit Germinal Fonfria. Autre atout des supports plastiques, ils durent 10 ans, peuvent être produits à partir de matériaux recyclables (bouchons, etc.) et répondent à des contraintes d’hygiène (agroali- mentaire, pharmacie, cosmétique…). Cependant, la palette plastique ne représente encore que 4 % du parc. « Ce qui nous laisse une marge de manœuvre importante », conclut avec optimisme le Directeur Commercial de Craemer. ■ CATHY POLGE
Germinal Fonfria, Directeur Commercial de Craemer France
OTC, un consortium pour mieux gérer les supports réutilisables en boucle ouverte
Le projet Open Tracing Container, initié fin 2011, cherche à ins- taurer un modèle de traçabilité unique des divers emballages réutilisables (palettes cartons Kaypal MR de DS Smith Packaging et autres). « Nous voulons tout savoir de leur cycle de vie : combien de fois sont-elles utilisées ? Où disparaissent-elles ? Quel est le temps d’immobilisation sur chaque site ?... Ainsi, nous créons de l’efficacité dans tous nos processus de gestion et de la confiance mutuelle entre les utilisateurs », énumère Xavier Perraudin de 4S Network. Pour ce faire, le consortium qui réunit DS Smith Packaging, 4S Net- works, Astre, FM Logistic, Mines ParisTech, GS1 et Orange, compte s’appuyer sur la RFID, le standard d’identification EPC (Electronic Product Code) et de communication EPCIS (EPC Information Service). « Nous développons un modèle qui peut faire consensus sur ce marché pour enfin exploiter les marges d’optimisa- tion qui s’y trouvent », explique Stéphane Cren de GS1, le but étant de progresser encore dans la mutualisation des moyens logis- tiques et de transport. Pour le moment, un appel d’offre est en cours pour trouver le prestataire technique avant de pouvoir effectuer un test grandeur nature et démontrer la viabilité éco- nomique de ce nouveau mode de gestion des supports de manu- tention réutilisables. ■ CP
JUIN 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°65 53
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